ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

JOHNNY GOT HIS GUN - Ciné classique - 2024-12-08

Ciné classique - dimanche 08 décembre à 17h45

JOHNNY GOT HIS GUN de Dalton Trumbo

L'OMBRE DU COMMANDANT - Soirée rencontre - 2024-12-09

Soirée rencontre - lundi 09 décembre à 20h00

L'OMBRE DU COMMANDANT de Daniela Völker

MADAME HOFMANN - Ciné Doc - 2024-12-12

Ciné Doc - jeudi 12 décembre à 18h00

MADAME HOFMANN de Sébastien Lifshitz

PIÈGE DE CRISTAL - Plans Cultes - 2024-12-17

Plans Cultes - mardi 17 décembre à 20h00

PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan

NO OTHER LAND - Ciné Doc - 2024-12-19

Ciné Doc - jeudi 19 décembre à 20h00

NO OTHER LAND de Basel Adra, Hamdan Ballal, Rachel Szor & Yuval Abraham

LE POLE EXPRESS - Plans Kids - 2024-12-23

Plans Kids - lundi 23 décembre à 13h15

LE POLE EXPRESS de Robert Zemeckis

NIKO LE PETIT RENNE, MISSION PÈRE NOËL - Ciné goûter - 2024-12-26

Ciné goûter - jeudi 26 décembre à 13h30

NIKO LE PETIT RENNE, MISSION PÈRE NOËL de Jørgen Lerdam & Kari Juusonen

TOTTO-CHAN, LA PETITE FILLE À LA FENÊTRE - Ciné goûter - 2025-01-02

Ciné goûter - jeudi 02 janvier à 13h30

TOTTO-CHAN, LA PETITE FILLE À LA FENÊTRE de Shinnosuke Yakuwa

FAUX-SEMBLANTS - Plans Cultes - 2025-01-14

Plans Cultes - mardi 14 janvier à 20h00

FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg

eXistenZ de David Cronenberg

BLACK SWAN - Cinélégende - 2025-02-03

Cinélégende - lundi 03 février à 20h00

BLACK SWAN de Darren Aronofsky

GOODNIGHT AND GOOD LUCK - Soirée CinéConf - 2025-02-10

Soirée CinéConf - lundi 10 février à 20h00

GOODNIGHT AND GOOD LUCK de George Clooney

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY - Plans Cultes - 2025-02-14

Plans Cultes - vendredi 14 février à 20h00

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY de Rob Reiner

LA TÊTE EN L'AIR - Soirée CinéConf - 2025-03-06

Soirée CinéConf - jeudi 06 mars à 20h00

LA TÊTE EN L'AIR de Ignacio Ferreras

ELEPHANT MAN - Plans Cultes - 2025-03-11

Plans Cultes - mardi 11 mars à 20h00

ELEPHANT MAN de David Lynch

ERASERHEAD de David Lynch

MARY À TOUT PRIX - Plans Cultes - 2025-04-01

Plans Cultes - mardi 01 avril à 20h00

MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly

TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller

L'AMOUR ET LES FORÊTS - Cinélégende - 2025-04-28

Cinélégende - lundi 28 avril à 20h00

L'AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 20h00

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

GHOST IN THE SHELL - Mamoru Oshii

A PROPOS

Il est bien difficile de proposer une approche de la science-fiction originale de nos jours et c’était déjà le cas dans les années 90. Pourtant, Ghost in the Shell de Mamoru Oshii avait créé la surprise à sa sortie, non pas par son approche narrative mais par la patte de son réalisateur, toujours si unique près de vingt ans après la sortie du film. L’intrigue mélange astucieusement le manga de base de Masamune Shirow avec diverses influences littéraires. William Gibson, le père du cyberpunk, est bien évidemment référencé, notamment via la représentation de Tokyo qui évoque ouvertement l’éternelle Sprawl, la méga-cité que hantent les personnages de Gibson. Philip K. Dick est également évoqué, via les fréquents questionnements identitaires qui interpellent la galerie de personnages déshumanisés d’Oshii. Réalisateur autiste capable du meilleur (Patlabor 2, préquelle thématique du film qui nous intéresse) comme du pire (le bien triste Assault Girls), qui n’a aucun sens du rythme et mise tout sur la contemplation, son style inimitable contribue à créer une atmosphère unique, complétée par les plages sonores aériennes de Kenji Kawai. S’éloignant parfois beaucoup du manga libidineux de Shirow dont il adapte néanmoins l’une des meilleures histoires, le film se veut un thriller d’anticipation complexe, qui malgré sa très brève durée d’à peine 80 minutes, préfère les scènes d’attente et d’errements philosophiques aux débauches d’action qui sont particulièrement brèves.
La patte d’Oshii se dévoile jusque dans son approche du corps de son héroïne, le superbe personnage Motoko Kusanagi, doublé par l’excellente Atsuko Tanaka en japonais. Si le manga prenait un malin plaisir à sexualiser à outrance ce personnage, le cinéaste la dénude fréquemment mais avec une froideur maladive et un désintérêt évident du réalisateur pour la chair. Seuls les yeux du major trahissent un soupçon d’humain. La nudité machinale présentée par Oshii est chirurgicale mais dans les yeux de sa poupée (ce qu’elle deviendra littéralement dans le second opus) qui aime à se noyer dans les eaux tokyoïtes, se dessine une tourmente qui la pousse à aller au-delà de sa prison corporelle. Artiste solitaire et misanthrope, plus passionné par son chien (qu’on retrouve dans tous ses films), que par les humains qui l’entourent, Mamoru Oshii n’a que peu d’intérêt pour les corps de chair et de sang comme le prouve le reste de sa filmographie. Dans Patlabor, les humains se recouvraient d’armures cybernétiques, dans Ghost in the Shell, c’est désormais sous la peau que se dissimule la machine. Plus tard dans Avalon, il ne restera plus que l’âme, perdue dans une matrice informatique éternelle que préfigure la fin du long-métrage qui nous intéresse. Fin qui trahit une fois de plus le manga d’origine et annule vaillamment toute possibilité de suite. Pour le superbe Innocence – Ghost in the Shell 2, Oshii sera donc obligé de dévier encore plus de la vision de Shirow.
Ghost in the Shell est donc une adaptation qui transcende le manga d’origine (qui reste néanmoins une lecture intéressante) et qui mérite pleinement son statut d’ambassadeur de l’animation japonaise. Aux antipodes des superbes productions du studio Ghibli, Mamoru Oshii enchaînait sur les pas d’Akira pour nous proposer une vision de science-fiction radicale, inspirée et poétique. Une fresque dédiée aux moments de rien qui se succèdent non pas pour créer une expérience narrative mais un espace filmique dédié à la sensation et au ressenti, qui nous propose un futur proche que nous avons déjà partiellement atteint mais qui malgré sa froideur reste mystérieusement séduisant. C’est là tout le génie Mamoru Oshii, celui de nous proposer des visions fantomatiques et angoissantes mais pourtant si attirantes.
Jean Demblant (avoiralire.com)

Plans Cultes
mardi 12 mars 2024 à 20h00

Présenté par Romain Ollivier, librairie Azu Manga

20h00 : GHOST IN THE SHELL de Mamoru Oshii
22h00 : PAPRIKA de Satoshi Kon


GHOST IN THE SHELL

de Mamoru Oshii

Film d'animation
JAPON - 1995 - 1h23 - VOST

Dans un Japon futuriste régi par l'Internet, le major Motoko Kusunagi, une femme cyborg ultra-perfectionnée, est hantée par des interrogations ontologiques. Elle appartient, malgré elle, à une cyber-police musclée dotée de moyens quasi-illimités pour lutter contre le crime informatique.
Le jour où sa section retrouve la trace du 'Puppet Master', un hacker mystérieux et légendaire dont l'identité reste totalement inconnue, la jeune femme se met en tète de pénétrer le corps de celui-ci et d'en analyser le ghost (élément indéfinissable de la conscience, apparenté à l'âme) dans l'espoir d'y trouver les réponses à ses propres questions existentielles...

A PROPOS

Il est bien difficile de proposer une approche de la science-fiction originale de nos jours et c’était déjà le cas dans les années 90. Pourtant, Ghost in the Shell de Mamoru Oshii avait créé la surprise à sa sortie, non pas par son approche narrative mais par la patte de son réalisateur, toujours si unique près de vingt ans après la sortie du film. L’intrigue mélange astucieusement le manga de base de Masamune Shirow avec diverses influences littéraires. William Gibson, le père du cyberpunk, est bien évidemment référencé, notamment via la représentation de Tokyo qui évoque ouvertement l’éternelle Sprawl, la méga-cité que hantent les personnages de Gibson. Philip K. Dick est également évoqué, via les fréquents questionnements identitaires qui interpellent la galerie de personnages déshumanisés d’Oshii. Réalisateur autiste capable du meilleur (Patlabor 2, préquelle thématique du film qui nous intéresse) comme du pire (le bien triste Assault Girls), qui n’a aucun sens du rythme et mise tout sur la contemplation, son style inimitable contribue à créer une atmosphère unique, complétée par les plages sonores aériennes de Kenji Kawai. S’éloignant parfois beaucoup du manga libidineux de Shirow dont il adapte néanmoins l’une des meilleures histoires, le film se veut un thriller d’anticipation complexe, qui malgré sa très brève durée d’à peine 80 minutes, préfère les scènes d’attente et d’errements philosophiques aux débauches d’action qui sont particulièrement brèves.
La patte d’Oshii se dévoile jusque dans son approche du corps de son héroïne, le superbe personnage Motoko Kusanagi, doublé par l’excellente Atsuko Tanaka en japonais. Si le manga prenait un malin plaisir à sexualiser à outrance ce personnage, le cinéaste la dénude fréquemment mais avec une froideur maladive et un désintérêt évident du réalisateur pour la chair. Seuls les yeux du major trahissent un soupçon d’humain. La nudité machinale présentée par Oshii est chirurgicale mais dans les yeux de sa poupée (ce qu’elle deviendra littéralement dans le second opus) qui aime à se noyer dans les eaux tokyoïtes, se dessine une tourmente qui la pousse à aller au-delà de sa prison corporelle. Artiste solitaire et misanthrope, plus passionné par son chien (qu’on retrouve dans tous ses films), que par les humains qui l’entourent, Mamoru Oshii n’a que peu d’intérêt pour les corps de chair et de sang comme le prouve le reste de sa filmographie. Dans Patlabor, les humains se recouvraient d’armures cybernétiques, dans Ghost in the Shell, c’est désormais sous la peau que se dissimule la machine. Plus tard dans Avalon, il ne restera plus que l’âme, perdue dans une matrice informatique éternelle que préfigure la fin du long-métrage qui nous intéresse. Fin qui trahit une fois de plus le manga d’origine et annule vaillamment toute possibilité de suite. Pour le superbe Innocence – Ghost in the Shell 2, Oshii sera donc obligé de dévier encore plus de la vision de Shirow.
Ghost in the Shell est donc une adaptation qui transcende le manga d’origine (qui reste néanmoins une lecture intéressante) et qui mérite pleinement son statut d’ambassadeur de l’animation japonaise. Aux antipodes des superbes productions du studio Ghibli, Mamoru Oshii enchaînait sur les pas d’Akira pour nous proposer une vision de science-fiction radicale, inspirée et poétique. Une fresque dédiée aux moments de rien qui se succèdent non pas pour créer une expérience narrative mais un espace filmique dédié à la sensation et au ressenti, qui nous propose un futur proche que nous avons déjà partiellement atteint mais qui malgré sa froideur reste mystérieusement séduisant. C’est là tout le génie Mamoru Oshii, celui de nous proposer des visions fantomatiques et angoissantes mais pourtant si attirantes.
Jean Demblant (avoiralire.com)

PAPRIKA - Satoshi Kon

A PROPOS

De film en film, les masques et les univers mentaux nourrissent un fil conducteur dans l’œuvre encore jeune de Satoshi Kon. Du vertigineux polar schizophrène (Perfect Blue) au récit de la vie d’une actrice dont les rôles se confondent à l’image (Millennium Actress), du labyrinthe des souvenirs (le segment de Memories que Kon a scénarisé) aux fantaisies travesties d’un autre Tokyo (Tokyo Godfathers), Satoshi Kon exploite toute les possibilités offertes par le cinéma d’animation pour imbriquer les univers, plonger d’une réalité à une autre, poussant une porte grande ouverte à tous les fantasmes. Paprika est son film qui creuse le plus cette approche, explorant les dédales mentaux de ses personnages en illustrant autant de poupées russes à l’écran, rêve dans le rêve, réalité et virtualité d’une même voix. Le jeu en vaut la chandelle mais possède quelques risques: la structure d’enchevêtrements infinis désamorce souvent les enjeux et l’implication, d’autant que le récit, qui pique un sprint ininterrompu du début à la fin (très voisin de celui d’un Millennium Actress) est un peu brouillon.
Le dernier Satoshi Kon est pourtant, malgré ses défauts, une œuvre unique, une orgie visuelle proprement incroyable qui a trouvé sa place à part dans la sélection du dernier festival de Venise. Paprika orchestre un cortège de démons à la façon d'un Pompoko, mais en plus fou et plus baroque, divin carnaval qui semble durer tout le long du métrage, chaos enivrant entrecoupé de rêveries à l'imaginaire absolument intarissable. Le résultat, fabuleux, ne se limite jamais à l’illustration, grâce à une mise en scène particulièrement ample et énergique. Kon se fait Lewis Carroll high tech, et la seule frustration réside dans les limites de ses acrobaties – l’exercice formel est étourdissant mais manque parfois d’unité, ou de chair, un supplément d’âme moins funambule. Reste le festin de séquences visuellement soufflantes, chocs des titans ou nippones customisées par un opérateur téléphonique, peau de serpent abandonnée ou géant poupon à la fenêtre – l’introduction dans un cirque avec un tour de magie tient ses promesses très spectacular, spectacular.
Nicolas Bardot

PAPRIKA

de Satoshi Kon

Film d'animation
JAPON - 2005 - 1h30 - VOST

Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique nommé PT a été inventé. Grâce à une machine, le DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l'inconscient.
Alors que le processus est toujours dans sa phase de test, l'un des prototypes du DC Mini est volé, créant un vent de panique au sein des scientifiques ayant développé cette petite révolution. Dans de mauvaises mains, une telle invention pourrait effectivement avoir des résultats dévastateurs.
Le Dr. Atsuko Chiba, collègue de l'inventeur du DC Mini, le Dr. Tokita, décide, sous l'apparence de sa délurée alter-ego Paprika, de s'aventurer dans le monde des rêves pour découvrir qui s'est emparé du DC Mini et pour quelle raison. Elle découvre que l'assistant du Dr. Tokita, Himuro, a disparu...

A PROPOS

De film en film, les masques et les univers mentaux nourrissent un fil conducteur dans l’œuvre encore jeune de Satoshi Kon. Du vertigineux polar schizophrène (Perfect Blue) au récit de la vie d’une actrice dont les rôles se confondent à l’image (Millennium Actress), du labyrinthe des souvenirs (le segment de Memories que Kon a scénarisé) aux fantaisies travesties d’un autre Tokyo (Tokyo Godfathers), Satoshi Kon exploite toute les possibilités offertes par le cinéma d’animation pour imbriquer les univers, plonger d’une réalité à une autre, poussant une porte grande ouverte à tous les fantasmes. Paprika est son film qui creuse le plus cette approche, explorant les dédales mentaux de ses personnages en illustrant autant de poupées russes à l’écran, rêve dans le rêve, réalité et virtualité d’une même voix. Le jeu en vaut la chandelle mais possède quelques risques: la structure d’enchevêtrements infinis désamorce souvent les enjeux et l’implication, d’autant que le récit, qui pique un sprint ininterrompu du début à la fin (très voisin de celui d’un Millennium Actress) est un peu brouillon.
Le dernier Satoshi Kon est pourtant, malgré ses défauts, une œuvre unique, une orgie visuelle proprement incroyable qui a trouvé sa place à part dans la sélection du dernier festival de Venise. Paprika orchestre un cortège de démons à la façon d'un Pompoko, mais en plus fou et plus baroque, divin carnaval qui semble durer tout le long du métrage, chaos enivrant entrecoupé de rêveries à l'imaginaire absolument intarissable. Le résultat, fabuleux, ne se limite jamais à l’illustration, grâce à une mise en scène particulièrement ample et énergique. Kon se fait Lewis Carroll high tech, et la seule frustration réside dans les limites de ses acrobaties – l’exercice formel est étourdissant mais manque parfois d’unité, ou de chair, un supplément d’âme moins funambule. Reste le festin de séquences visuellement soufflantes, chocs des titans ou nippones customisées par un opérateur téléphonique, peau de serpent abandonnée ou géant poupon à la fenêtre – l’introduction dans un cirque avec un tour de magie tient ses promesses très spectacular, spectacular.
Nicolas Bardot



Plans Cultes - SAISON 2024-2025
mardi 17 septembre à 20h00
BATTLE ROYALE de Kinji Fukasaku
mardi 15 octobre à 20h00
DR. FOLAMOUR de Stanley Kubrick
THE PARTY de Blake Edwards
jeudi 31 octobre à 20h00
POLTERGEIST de Tobe Hooper
THE DESCENT de Neil Marshall
mardi 17 décembre à 20h00
PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan
mardi 14 janvier à 20h00
FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg
eXistenZ de David Cronenberg
vendredi 14 février à 20h00
mardi 11 mars à 20h00
ELEPHANT MAN de David Lynch
ERASERHEAD de David Lynch
mardi 1 avril à 20h00
MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly
mardi 6 mai à 20h00
LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme
SEVEN de David Fincher