ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES - Ciné Classique - 2024-11-24

Ciné Classique - dimanche 24 novembre à 18h00

NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES de Ettore Scola

DE TOUTES NOS FORCES - Ciné Rencontre - 2024-11-25

Ciné Rencontre - lundi 25 novembre à 20h00

DE TOUTES NOS FORCES de Nils Tavernier

LA BELLA ESTATE - Avant première - 2024-11-25

Avant première - lundi 25 novembre à 18h00

LA BELLA ESTATE de Laura Luchetti

LA MACHINE À ÉCRIRE ET AUTRES SOURCES DE TRACAS - Ciné Rencontre - 2024-11-28

Ciné Rencontre - jeudi 28 novembre à 14h00

LA MACHINE À ÉCRIRE ET AUTRES SOURCES DE TRACAS de Nicolas Philibert

IL RESTE ENCORE DEMAIN - Soirée rencontre - 2024-11-28

Soirée rencontre - jeudi 28 novembre à 20h00

IL RESTE ENCORE DEMAIN de Paola Cortellesi

EN FANFARE - Cap ciné - 2024-11-29

Cap ciné - vendredi 29 novembre à 15h30

EN FANFARE de Emmanuel Courcol

EN FANFARE - Ciné Cosy - 2024-11-29

Ciné Cosy - vendredi 29 novembre à 13h15

EN FANFARE de Emmanuel Courcol

EN FANFARE - Cap ciné - 2024-11-29

Cap ciné - vendredi 29 novembre à 20h00

EN FANFARE de Emmanuel Courcol

LEURS ENFANTS APRÈS EUX - Avant-première - 2024-12-01

Avant-première - dimanche 01 décembre à 18h00

LEURS ENFANTS APRÈS EUX de Ludovic & Zoran Boukherma

JOHNNY GOT HIS GUN - Ciné classique - 2024-12-08

Ciné classique - dimanche 08 décembre à 17h45

JOHNNY GOT HIS GUN de Dalton Trumbo

L'OMBRE DU COMMANDANT - Soirée rencontre - 2024-12-09

Soirée rencontre - lundi 09 décembre à 20h00

L'OMBRE DU COMMANDANT de Daniela Völker

MADAME HOFMANN - Ciné Doc - 2024-12-12

Ciné Doc - jeudi 12 décembre à 18h00

MADAME HOFMANN de Sébastien Lifshitz

PIÈGE DE CRISTAL - Plans Cultes - 2024-12-17

Plans Cultes - mardi 17 décembre à 20h00

PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan

NO OTHER LAND - Ciné Doc - 2024-12-19

Ciné Doc - jeudi 19 décembre à 20h00

NO OTHER LAND de Basel Adra, Hamdan Ballal, Rachel Szor & Yuval Abraham

FAUX-SEMBLANTS - Plans Cultes - 2025-01-14

Plans Cultes - mardi 14 janvier à 20h00

FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg

eXistenZ de David Cronenberg

BLACK SWAN - Cinélégende - 2025-02-03

Cinélégende - lundi 03 février à 20h00

BLACK SWAN de Darren Aronofsky

GOODNIGHT AND GOOD LUCK - Soirée CinéConf - 2025-02-10

Soirée CinéConf - lundi 10 février à 20h00

GOODNIGHT AND GOOD LUCK de George Clooney

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY - Plans Cultes - 2025-02-14

Plans Cultes - vendredi 14 février à 20h00

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY de Rob Reiner

LA TÊTE EN L'AIR - Soirée CinéConf - 2025-03-06

Soirée CinéConf - jeudi 06 mars à 20h00

LA TÊTE EN L'AIR de Ignacio Ferreras

ELEPHANT MAN - Plans Cultes - 2025-03-11

Plans Cultes - mardi 11 mars à 20h00

ELEPHANT MAN de David Lynch

ERASERHEAD de David Lynch

MARY À TOUT PRIX - Plans Cultes - 2025-04-01

Plans Cultes - mardi 01 avril à 20h00

MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly

TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller

L'AMOUR ET LES FORÊTS - Cinélégende - 2025-04-28

Cinélégende - lundi 28 avril à 20h00

L'AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 20h00

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

ELEPHANT MAN - David Lynch

A PROPOS

Je ne suis pas un éléphant, je ne suis pas un animal, je suis un être humain, je suis un homme"... ces mots résonnent encore dans nos mémoires comme parmi les plus déchirants du cinéma contemporain. Tourné en 1980, Elephant Man fait entrer David David Lynch dans la légende. Après le choc Eraserhead, Stuart Cornfeld lui propose de réaliser un long métrage. Lynch, parti sur un autre projet, reçoit du producteur Jonathan Sanger, un scénario intitulé Elephant Man. Tiré d’un fait réel, il relate l’histoire, en 1884, de John Merrick (joué par John Hurt), un homme difforme, baptisé ainsi car sa mère se serait fait piétiner par un troupeau d’éléphants durant sa grossesse. Le jeune Merrick est montré de foire en foire tel un monstre à un public avide de sensations fortes. Un chirurgien, le docteur Treves (Anthony Hopkins), le prend sous sa coupe, tout d’abord par intérêt scientifique, puis parce qu’il découvre un homme cultivé, raffiné et avide d’amour. Ce film, l’un des plus éloignés de l’univers lynchien, avec Une histoire vraie, est aux antipodes du standard américain classique. Tourné en noir et blanc, dans un décor londonien qui rappelle ceux des romans d’Oscar Wilde, tout en jeux d’ombres et avec une mise en scène dramatique, Elephant Man pointe du doigt l’intolérance devant la différence. Les monstres, finalement, ce sont les autres, ceux qui hurlent ou se délectent du physique de John Merrick, comme le crie le docteur Treves au gardien qui organise des "visites" dans la chambre d’hôpital de John. On retiendra particulièrement la scène où Treves pleure en découvrant pour la première fois le visage de l’homme-éléphant. Anthony Hopkins signe avec cette prestation l’un de ses plus grands rôles jusqu’au Silence des agneaux. Sensible, noir, cruel, d’une tristesse inouïe, Elephant Man offre à Lynch son premier succès public. Le film sera nominé huit fois aux Oscars et remportera le premier prix au festival d’Avoriaz.
Laurence Seguy (avoiralire.com)

Plans Cultes
mardi 11 mars à 20h00

SOIRÉE DAVID LYNCH

20h00 : ELEPHANT MAN
22h15 : ERASERHEAD

Tarif spécial soirée : 11€ les 2 films sinon tarifs habituels


ELEPHANT MAN

de David Lynch

avec Anthony Hopkins, John Hurt, Anne Bancroft
USA / GRANDE BRETAGNE - 1980 - 2h04 - VOST - Réédition - Version restaurée 4K

Londres, 1884. Le chirurgien Frederick Treves découvre un homme complètement défiguré et difforme, devenu une attraction de foire. John Merrick, " le monstre ", doit son nom de Elephant Man au terrible accident que subit sa mère. Alors enceinte de quelques mois, elle est renversée par un éléphant. Impressionné par de telles difformités, le Dr. Treves achète Merrick, l'arrachant ainsi à la violence de son propriétaire, et à l'humiliation quotidienne d'être mis en spectacle. Le chirurgien pense alors que " le monstre " est un idiot congénital. Il découvre rapidement en Merrick un homme meurtri, intelligent et doté d'une grande sensibilité.
https://carlottafilms.com/films/elephant-man/

A PROPOS

Je ne suis pas un éléphant, je ne suis pas un animal, je suis un être humain, je suis un homme"... ces mots résonnent encore dans nos mémoires comme parmi les plus déchirants du cinéma contemporain. Tourné en 1980, Elephant Man fait entrer David David Lynch dans la légende. Après le choc Eraserhead, Stuart Cornfeld lui propose de réaliser un long métrage. Lynch, parti sur un autre projet, reçoit du producteur Jonathan Sanger, un scénario intitulé Elephant Man. Tiré d’un fait réel, il relate l’histoire, en 1884, de John Merrick (joué par John Hurt), un homme difforme, baptisé ainsi car sa mère se serait fait piétiner par un troupeau d’éléphants durant sa grossesse. Le jeune Merrick est montré de foire en foire tel un monstre à un public avide de sensations fortes. Un chirurgien, le docteur Treves (Anthony Hopkins), le prend sous sa coupe, tout d’abord par intérêt scientifique, puis parce qu’il découvre un homme cultivé, raffiné et avide d’amour. Ce film, l’un des plus éloignés de l’univers lynchien, avec Une histoire vraie, est aux antipodes du standard américain classique. Tourné en noir et blanc, dans un décor londonien qui rappelle ceux des romans d’Oscar Wilde, tout en jeux d’ombres et avec une mise en scène dramatique, Elephant Man pointe du doigt l’intolérance devant la différence. Les monstres, finalement, ce sont les autres, ceux qui hurlent ou se délectent du physique de John Merrick, comme le crie le docteur Treves au gardien qui organise des "visites" dans la chambre d’hôpital de John. On retiendra particulièrement la scène où Treves pleure en découvrant pour la première fois le visage de l’homme-éléphant. Anthony Hopkins signe avec cette prestation l’un de ses plus grands rôles jusqu’au Silence des agneaux. Sensible, noir, cruel, d’une tristesse inouïe, Elephant Man offre à Lynch son premier succès public. Le film sera nominé huit fois aux Oscars et remportera le premier prix au festival d’Avoriaz.
Laurence Seguy (avoiralire.com)

ERASERHEAD - David Lynch

A PROPOS

La ressortie du premier film de David Lynch dans une magnifique version restaurée 4K , nous offre l’occasion de redécouvrir ce chef-d’œuvre dont les visions successives ne peuvent suffire à en épuiser la richesse. Eraserhead, nous emmène et nous perd dans un labyrinthe mental, celui de l’esprit de son réalisateur, lequel, durant cinq années, aura dû se battre pour obtenir le financement, puis la distribution de son film et a imprimé sur la pellicule ses visions et ses angoisses d’homme et d’artiste. Il en résulte un grand film mental à la fois angoissant, fascinant et absurde, empruntant autant à l’expressionniste allemand, qu’au cinéma d’horreur et au cinéma muet. Auteur du scénario, David Lynch a également été fortement influencé par La Métamorphose de Franz Kafka et Le Nez de Nicolas Gogol, empruntant les mêmes chemins qu’eux pour nous parler de notre monde et de nos peurs. C’est au travers du récit de Henry interprété par Jake Nance, qui deviendra l’un de ses acteurs fétiches, que Lynch nous immerge dans cet univers industriel dans lequel il se plait sans cesse à brouiller nos repères, à faire s’entrelacer rêve et réalité en utilisant toute la large palette de ses talents.
Expérimental et exigeant Eraserhead l’est indiscutablement sans pour autant négliger la narration qui permet de ne pas décrocher de ce trip cinématographique qui ne tourne pas à l’exercice d’auto satisfaction. Henry est un personnage qui fascine dès sa première apparition à l’écran, dont l’allure, le visage et la coupe de cheveux ont imprimé la mémoire des cinéphiles et, au delà, d’un assez large public, y compris parmi ceux qui n’auront jamais vu le film. Perdu dans un monde kafkaïen dont il s’échappe par les rêves, son quotidien se trouve bouleversé lorsqu’ invité à dîner chez ses beaux parents, sa belle mère lui annonce non seulement qu’il a mis enceinte sa fille mais qu’elle a même déjà accouché. Ce bébé prématuré n’a en réalité rien d’un petit poupon et c’est son arrivée qui fait basculer Henry et le film dans une hallucination sans fin. Peut être est-il la projection des angoisses d’Henry qui ne le comprenant pas et ne sachant pas comment s’en occuper le voit comme un petit monstre (de nombreuses rumeurs ont circulé sur son apparence, dont celle, démentie qu’il s’agirait d’un fœtus de veau embaumé) qui ne cesse de pleurer, toujours est-il que ce nouveau né semble provenir d’un cauchemar dont on ne peut échapper. Devant un tel film, de nombreuses interprétations sont possibles et, à notre sens, aucune ne peut véritablement faire foi, d’autant que David Lynch a toujours pris soin de ne pas trop s’étendre sur ce sujet, voulant laisser à chaque spectateur la possibilité de se faire sa propre opinion. On peut tout aussi bien vivre cette expérience en lâchant totalement prise, pour se laisser embarquer dans une pure fiction qui malgré ses éléments disruptifs se suit sans aucune difficulté, ou voir en Henry le doppelganger de Lynch dont il relaie les angoisses, notamment liée à son rapport très particulier à la ville de Philadelphie où il fit une partie de ses études. L’environnement urbain du film, très industrialisé, sans âme, est une vision cauchemardesque ou dystopique d’une ville qui n’offre aucun horizon à ses habitants. Eraserhead parle aussi de la peur d’une paternité non désirée et de phobie sociale mais ces thématiques apparaissent plus clairement après la vision du film tant celle-ci vous capte et vous plonge dans un univers détaché du réel, un cauchemar éveillé.
Comme pour tout premier film, on peut aussi repérer les thématiques et la grammaire cinématographique que l’on retrouvera tout au long de la filmographie de David Lynch: l’importance des rêves comme échappatoire dans le quotidien de  ses personnages , la folie qui finit par les gagner, la figure récurrente de la femme fatale (incarnée dans Eraserhead par la voisine de palier d’Henry), le travail constant sur le son qu’il soit au soutien de l’ambiance de la scène ou soit un élément disruptif, le travail sur la longueur des plans. De ce point de vue, Eraserhead est indiscutablement un film matriciel, même si le terme à tendance à être employé à torts et à travers dès  lors qu’il s’agit de revenir sur le premier film d’un cinéaste. Peu de premières œuvres sont empreintes d’une telle radicalité et réalisées avec autant d’assurance et comme pour les autres grandes œuvres de David Lynch, on emporte avec soi des scènes entières d’Eraserhead. Destiné au départ à n’être que l’un des derniers Midnight Movies, ces films diffusés à un public averti par quelques cinémas spécialisés, Eraserhead a depuis bénéficié de l’immense aura de son réalisateur pour être redécouvert par un large public. Cette nouvelle sortie est une formidable vitrine pour ce qui est à nos yeux, l’un des films les plus aboutis de David Lynch.
Fabrice Sayag (Les Chroniques de Cliffhanger & Co)

ERASERHEAD

de David Lynch

avec Jack Nance, Charlotte Stewart, Allen Joseph
USA - 1978 - 1h29 - VOST - Réédition - Version restaurée 4K - Interdit aux moins de 16 ans

Un homme est abandonné par son amie qui lui laisse la charge d'un enfant prématuré, fruit de leur union. Il s'enfonce dans un univers fantasmatique pour fuir cette cruelle réalité.
https://latelierdistribution.fr/EXISTENZ/

A PROPOS

La ressortie du premier film de David Lynch dans une magnifique version restaurée 4K , nous offre l’occasion de redécouvrir ce chef-d’œuvre dont les visions successives ne peuvent suffire à en épuiser la richesse. Eraserhead, nous emmène et nous perd dans un labyrinthe mental, celui de l’esprit de son réalisateur, lequel, durant cinq années, aura dû se battre pour obtenir le financement, puis la distribution de son film et a imprimé sur la pellicule ses visions et ses angoisses d’homme et d’artiste. Il en résulte un grand film mental à la fois angoissant, fascinant et absurde, empruntant autant à l’expressionniste allemand, qu’au cinéma d’horreur et au cinéma muet. Auteur du scénario, David Lynch a également été fortement influencé par La Métamorphose de Franz Kafka et Le Nez de Nicolas Gogol, empruntant les mêmes chemins qu’eux pour nous parler de notre monde et de nos peurs. C’est au travers du récit de Henry interprété par Jake Nance, qui deviendra l’un de ses acteurs fétiches, que Lynch nous immerge dans cet univers industriel dans lequel il se plait sans cesse à brouiller nos repères, à faire s’entrelacer rêve et réalité en utilisant toute la large palette de ses talents.
Expérimental et exigeant Eraserhead l’est indiscutablement sans pour autant négliger la narration qui permet de ne pas décrocher de ce trip cinématographique qui ne tourne pas à l’exercice d’auto satisfaction. Henry est un personnage qui fascine dès sa première apparition à l’écran, dont l’allure, le visage et la coupe de cheveux ont imprimé la mémoire des cinéphiles et, au delà, d’un assez large public, y compris parmi ceux qui n’auront jamais vu le film. Perdu dans un monde kafkaïen dont il s’échappe par les rêves, son quotidien se trouve bouleversé lorsqu’ invité à dîner chez ses beaux parents, sa belle mère lui annonce non seulement qu’il a mis enceinte sa fille mais qu’elle a même déjà accouché. Ce bébé prématuré n’a en réalité rien d’un petit poupon et c’est son arrivée qui fait basculer Henry et le film dans une hallucination sans fin. Peut être est-il la projection des angoisses d’Henry qui ne le comprenant pas et ne sachant pas comment s’en occuper le voit comme un petit monstre (de nombreuses rumeurs ont circulé sur son apparence, dont celle, démentie qu’il s’agirait d’un fœtus de veau embaumé) qui ne cesse de pleurer, toujours est-il que ce nouveau né semble provenir d’un cauchemar dont on ne peut échapper. Devant un tel film, de nombreuses interprétations sont possibles et, à notre sens, aucune ne peut véritablement faire foi, d’autant que David Lynch a toujours pris soin de ne pas trop s’étendre sur ce sujet, voulant laisser à chaque spectateur la possibilité de se faire sa propre opinion. On peut tout aussi bien vivre cette expérience en lâchant totalement prise, pour se laisser embarquer dans une pure fiction qui malgré ses éléments disruptifs se suit sans aucune difficulté, ou voir en Henry le doppelganger de Lynch dont il relaie les angoisses, notamment liée à son rapport très particulier à la ville de Philadelphie où il fit une partie de ses études. L’environnement urbain du film, très industrialisé, sans âme, est une vision cauchemardesque ou dystopique d’une ville qui n’offre aucun horizon à ses habitants. Eraserhead parle aussi de la peur d’une paternité non désirée et de phobie sociale mais ces thématiques apparaissent plus clairement après la vision du film tant celle-ci vous capte et vous plonge dans un univers détaché du réel, un cauchemar éveillé.
Comme pour tout premier film, on peut aussi repérer les thématiques et la grammaire cinématographique que l’on retrouvera tout au long de la filmographie de David Lynch: l’importance des rêves comme échappatoire dans le quotidien de  ses personnages , la folie qui finit par les gagner, la figure récurrente de la femme fatale (incarnée dans Eraserhead par la voisine de palier d’Henry), le travail constant sur le son qu’il soit au soutien de l’ambiance de la scène ou soit un élément disruptif, le travail sur la longueur des plans. De ce point de vue, Eraserhead est indiscutablement un film matriciel, même si le terme à tendance à être employé à torts et à travers dès  lors qu’il s’agit de revenir sur le premier film d’un cinéaste. Peu de premières œuvres sont empreintes d’une telle radicalité et réalisées avec autant d’assurance et comme pour les autres grandes œuvres de David Lynch, on emporte avec soi des scènes entières d’Eraserhead. Destiné au départ à n’être que l’un des derniers Midnight Movies, ces films diffusés à un public averti par quelques cinémas spécialisés, Eraserhead a depuis bénéficié de l’immense aura de son réalisateur pour être redécouvert par un large public. Cette nouvelle sortie est une formidable vitrine pour ce qui est à nos yeux, l’un des films les plus aboutis de David Lynch.
Fabrice Sayag (Les Chroniques de Cliffhanger & Co)



Plans Cultes - SAISON 2024-2025
mardi 17 septembre à 20h00
BATTLE ROYALE de Kinji Fukasaku
mardi 15 octobre à 20h00
DR. FOLAMOUR de Stanley Kubrick
THE PARTY de Blake Edwards
jeudi 31 octobre à 20h00
POLTERGEIST de Tobe Hooper
THE DESCENT de Neil Marshall
mardi 17 décembre à 20h00
PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan
mardi 14 janvier à 20h00
FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg
eXistenZ de David Cronenberg
vendredi 14 février à 20h00
mardi 11 mars à 20h00
ELEPHANT MAN de David Lynch
ERASERHEAD de David Lynch
mardi 1 avril à 20h00
MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly
mardi 6 mai à 20h00
LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme
SEVEN de David Fincher