ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Dans ce superbe documentaire, une actrice, Marilú Marini, est filmée par une autre actrice, Sandrine Dumas. Filiation, passation, partage. Et l’amour du jeu comme absolu de liberté.
« C’est évident, l’endroit où je me sens le plus libre, c’est sur un plateau. Tout est très millimétré, très cadré, mais c’est là où tu es le plus libre au monde… », ainsi parle la comédienne fantasque et fascinante vue et admirée longtemps chez Dario Fo, puis chez Ribes, ou Nauzyciel. Marilú Marini est d’ici et d’ailleurs. Elle est née en Argentine, en a gardé dans sa voix modulée un accent indéfinissable qui ajoute à sa présence tellurique, sa gestuelle et ses mimiques de Comedia dell arte.
La réalisatrice l’a filmée depuis 2016 jusqu’en 2022. D’une caméra alerte et amoureuse, elle la contemple, la suit, la devance parfois. Elle installe avec elle un dialogue en images (et même une ou deux fois en voix off) sur l’amour du jeu, le temps qui passe, les êtres chers qu’on quitte ou qui disparaissent, la beauté qu’il y a à habiter de tout son être un personnage. En riant, mais on la sent très sérieuse, Marilu Marini déclare qu’elle aimerait passer sa vie à jouer, tandis que quelqu’un d’autre ferait à sa place « les choses ennuyeuses de la réalité ».
Elle-même comédienne, Sandrine Dumas (découverte au cinéma dans Le Thé au harem d’Archimède de Mehdi Charef, en 1984) dit « ne plus jouer ou si peu » ; ce film est son troisième long métrage et deuxième documentaire. Marilú et Sandrine (de 17 ans sa cadette), se sont rencontrées au début des années 1990, sur la pièce Armada. On voit quelques photos en noir et blanc des deux femmes face à face. « Je me souviens que tu étais comme une jeune pouliche, qui entrait dans le pré en regardant tout attentivement, et qu’il y avait comme une sorte d’envie de mordre le personnage pour te l’approprier… », raconte Marilú. Ce lien profond fonde les bases de ce portrait magnifique, riche et sensible, intime et universel. Du grand art du théâtre exercé par Marilú Marini, Sandrine Dumas a tiré une grande œuvre de cinéma.
Isabelle Danel (Bande à part)
Soirée Rencontre
jeudi 17 avril
à 18h00
En présence de Marilú Marini et de la réalisatrice Sandrine Dumas
Soirée organisée en collaboration avec le Théatre Le Quai et Cinéma Parlant
MARILÚ, RENCONTRE AVEC UNE FEMME REMARQUABLE
de Sandrine Dumas
Documentaire
FRANCE - 2024 - 1h15
Marilú Marini est une actrice dont la démesure et la liberté remplissent d’une stupeur joyeuse. C’est entre la France et l’Argentine que Sandrine Dumas l’a filmée de 2016 à 2022. C'est en travaillant ensemble qu'est né le désir impérieux de filmer Marilú, pour sonder au plus près cette passion du jeu qui l’anime. C'est voyage en compagnie d’une femme dont le regard sur le monde allie à la joie de vivre, la fantaisie et la volonté de ne jamais rien lâcher.
https://www.deanmedias.com/marilu
A PROPOS
Dans ce superbe documentaire, une actrice, Marilú Marini, est filmée par une autre actrice, Sandrine Dumas. Filiation, passation, partage. Et l’amour du jeu comme absolu de liberté.
« C’est évident, l’endroit où je me sens le plus libre, c’est sur un plateau. Tout est très millimétré, très cadré, mais c’est là où tu es le plus libre au monde… », ainsi parle la comédienne fantasque et fascinante vue et admirée longtemps chez Dario Fo, puis chez Ribes, ou Nauzyciel. Marilú Marini est d’ici et d’ailleurs. Elle est née en Argentine, en a gardé dans sa voix modulée un accent indéfinissable qui ajoute à sa présence tellurique, sa gestuelle et ses mimiques de Comedia dell arte.
La réalisatrice l’a filmée depuis 2016 jusqu’en 2022. D’une caméra alerte et amoureuse, elle la contemple, la suit, la devance parfois. Elle installe avec elle un dialogue en images (et même une ou deux fois en voix off) sur l’amour du jeu, le temps qui passe, les êtres chers qu’on quitte ou qui disparaissent, la beauté qu’il y a à habiter de tout son être un personnage. En riant, mais on la sent très sérieuse, Marilu Marini déclare qu’elle aimerait passer sa vie à jouer, tandis que quelqu’un d’autre ferait à sa place « les choses ennuyeuses de la réalité ».
Elle-même comédienne, Sandrine Dumas (découverte au cinéma dans Le Thé au harem d’Archimède de Mehdi Charef, en 1984) dit « ne plus jouer ou si peu » ; ce film est son troisième long métrage et deuxième documentaire. Marilú et Sandrine (de 17 ans sa cadette), se sont rencontrées au début des années 1990, sur la pièce Armada. On voit quelques photos en noir et blanc des deux femmes face à face. « Je me souviens que tu étais comme une jeune pouliche, qui entrait dans le pré en regardant tout attentivement, et qu’il y avait comme une sorte d’envie de mordre le personnage pour te l’approprier… », raconte Marilú. Ce lien profond fonde les bases de ce portrait magnifique, riche et sensible, intime et universel. Du grand art du théâtre exercé par Marilú Marini, Sandrine Dumas a tiré une grande œuvre de cinéma.
Isabelle Danel (Bande à part)