ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Ukraine, 1943. Hugo, 12 ans, est confié par sa mère à Mariana (Mélanie Thierry), une prostituée qui le cache dans le placard de sa chambre et le sauve de la déportation. Par une brèche dans le mur, l’enfant s’initie à la violence et à la sensualité. Il devine les passes de Mariana avec les Allemands, entend les échos sourds des mitraillettes au loin.
Au milieu de ces fragments du réel, il ravive, ou s’invente, des souvenirs menacés d’oubli… De ce dispositif contraignant, fondé sur la privation de la vue, l’acteur-réalisateur Emmanuel Finkiel (à qui l’on doit une superbe adaptation de La Douleur de Marguerite Duras, sortie en 2018, toujours avec Mélanie Thierry) tire un récit fécond, comme un puzzle mental. Le spectre de la Shoah s’y infiltre par des effets de style dépouillés mais intenses, comme cette lumière rougeoyante qui s’abat sur les murs intérieurs de la chambre une fois la nuit tombée.
Plus troublant encore: au cœur de ce désespoir sordide, le film puise une pulsion de vie. Le jeu ambigu de Mélanie Thierry, à la fois madone sacrificielle et mère adoptive quasi incestueuse, contribue pour beaucoup à ce jeu d’équilibrisme fascinant. Captive de ses propres tourments, c’est pourtant elle qui finira par libérer le jeune Hugo de sa prison intérieure.
Léa André-Sarreau (Trois couleurs)
Avant première / Rencontre
lundi 14 avril
à 20h00
En présence de Emmanuel Finkiel, réalisateur
Séance organisée en collaboration avec Cinéma Parlant
LA CHAMBRE DE MARIANA
de Emmanuel Finkiel
avec Mélanie Thierry, Artem Kyryk, Julia Goldberg
FRANCE - 2025 - 2h11
1943, Ukraine, Hugo a 12 ans. Pour le sauver de la déportation, sa mère le confie à son amie d'enfance Mariana, une prostituée qui vit dans une maison close à la sortie de la ville. Caché dans le placard de la chambre de Mariana, toute son existence est suspendue aux bruits qui l'entourent et aux scènes qu'il devine à travers la cloison…
https://www.advitamdistribution.com/films/la-chambre-de-mariana/
A PROPOS
Ukraine, 1943. Hugo, 12 ans, est confié par sa mère à Mariana (Mélanie Thierry), une prostituée qui le cache dans le placard de sa chambre et le sauve de la déportation. Par une brèche dans le mur, l’enfant s’initie à la violence et à la sensualité. Il devine les passes de Mariana avec les Allemands, entend les échos sourds des mitraillettes au loin.
Au milieu de ces fragments du réel, il ravive, ou s’invente, des souvenirs menacés d’oubli… De ce dispositif contraignant, fondé sur la privation de la vue, l’acteur-réalisateur Emmanuel Finkiel (à qui l’on doit une superbe adaptation de La Douleur de Marguerite Duras, sortie en 2018, toujours avec Mélanie Thierry) tire un récit fécond, comme un puzzle mental. Le spectre de la Shoah s’y infiltre par des effets de style dépouillés mais intenses, comme cette lumière rougeoyante qui s’abat sur les murs intérieurs de la chambre une fois la nuit tombée.
Plus troublant encore: au cœur de ce désespoir sordide, le film puise une pulsion de vie. Le jeu ambigu de Mélanie Thierry, à la fois madone sacrificielle et mère adoptive quasi incestueuse, contribue pour beaucoup à ce jeu d’équilibrisme fascinant. Captive de ses propres tourments, c’est pourtant elle qui finira par libérer le jeune Hugo de sa prison intérieure.
Léa André-Sarreau (Trois couleurs)