ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

BEETLEJUICE - Avant-Première / Beetlejuice Day ! - 2024-09-08

Avant-Première / Beetlejuice Day ! - dimanche 08 septembre à 16h00

BEETLEJUICE de Tim Burton

BEETLEJUICE BEETLEJUICE de Tim Burton

LA GUERRE EST DÉCLARÉE - Soirée rencontre - 2024-09-10

Soirée rencontre - mardi 10 septembre à 20h00

LA GUERRE EST DÉCLARÉE de Valérie Donzelli

KAIZEN, UN AN POUR GRAVIR L'EVEREST - Séance exceptionnelle - 2024-09-13

Séance exceptionnelle - vendredi 13 septembre à 20h15

KAIZEN, UN AN POUR GRAVIR L'EVEREST de Basile Monnot

KAIZEN, UN AN POUR GRAVIR L'EVEREST - Séance exceptionnelle - 2024-09-13

Séance exceptionnelle - vendredi 13 septembre à 20h00

KAIZEN, UN AN POUR GRAVIR L'EVEREST de Basile Monnot

KAIZEN, UN AN POUR GRAVIR L'EVEREST - Séance exceptionnelle - 2024-09-14

Séance exceptionnelle - samedi 14 septembre à 09h45

KAIZEN, UN AN POUR GRAVIR L'EVEREST de Basile Monnot

BATTLE ROYALE - Plans Cultes - 2024-09-17

Plans Cultes - mardi 17 septembre à 20h00

BATTLE ROYALE de Kinji Fukasaku

LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE - Avant-première - 2024-09-17

Avant-première - mardi 17 septembre à 20h00

LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE de Mohammad Rasoulof

LA THÉORIE DU BOXEUR - Ciné doc - 2024-09-19

Ciné doc - jeudi 19 septembre à 20h00

LA THÉORIE DU BOXEUR de Nathanaël Coste

LOOK BACK - Ciné Manga - 2024-09-22

Ciné Manga - dimanche 22 septembre à 18h00

LOOK BACK de Kiyotaka Oshiyama

LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES - Avant première / Rencontre - 2024-09-28

Avant première / Rencontre - samedi 28 septembre à 20h00

LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES de Michel Hazanavicius

BILLET D'HUMEUR / FLEUR SAUVAGE / VICTOR - Courts métrages - 2024-09-28

Courts métrages - samedi 28 septembre à 10h30

BILLET D'HUMEUR / FLEUR SAUVAGE / VICTOR

AU BOULOT ! - Avant première / Rencontre - 2024-09-29

Avant première / Rencontre - dimanche 29 septembre à 18h00

AU BOULOT ! de Gilles Perret & François Ruffin

QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS - Soirée-débat sur la fin de vie - 2024-09-30

Soirée-débat sur la fin de vie - lundi 30 septembre à 20h00

QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS de Stéphane Brizé

LES JOURS HEUREUX - Ciné Doc - 2024-10-03

Ciné Doc - jeudi 03 octobre à 20h15

LES JOURS HEUREUX de Gilles Perret

QUAND VIENT L'AUTOMNE - Cap ciné - 2024-10-04

Cap ciné - vendredi 04 octobre à 15h30

QUAND VIENT L'AUTOMNE de François Ozon

QUAND VIENT L'AUTOMNE - Cap ciné - 2024-10-04

Cap ciné - vendredi 04 octobre à 19h45

QUAND VIENT L'AUTOMNE de François Ozon

LA PROMESSE DE L'AIDANT - Soirée Rencontre - 2024-10-08

Soirée Rencontre - mardi 08 octobre à 20h00

LA PROMESSE DE L'AIDANT de Edouard Carrion

CE QUI NOUS LIE - Soirée rencontre - 2024-10-10

Soirée rencontre - jeudi 10 octobre à 20h15

CE QUI NOUS LIE de Cédric Klapisch

DR. FOLAMOUR - Plans Cultes - 2024-10-15

Plans Cultes - mardi 15 octobre à 20h00

DR. FOLAMOUR de Stanley Kubrick

THE PARTY de Blake Edwards

POLTERGEIST - Plans Cultes - 2024-10-31

Plans Cultes - jeudi 31 octobre à 20h00

POLTERGEIST de Tobe Hooper

THE DESCENT de Neil Marshall

INTERSTELLAR - Cinélégende - 2024-11-18

Cinélégende - lundi 18 novembre à 19h30

INTERSTELLAR de Christopher Nolan

PIÈGE DE CRISTAL - Plans Cultes - 2024-12-17

Plans Cultes - mardi 17 décembre à 20h00

PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan

FAUX-SEMBLANTS - Plans Cultes - 2025-01-14

Plans Cultes - mardi 14 janvier à 20h00

FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg

eXistenZ de David Cronenberg

BLACK SWAN - Cinélégende - 2025-02-03

Cinélégende - lundi 03 février à 20h00

BLACK SWAN de Darren Aronofsky

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY - Plans Cultes - 2025-02-14

Plans Cultes - vendredi 14 février à 20h00

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY de Rob Reiner

ELEPHANT MAN - Plans Cultes - 2025-03-11

Plans Cultes - mardi 11 mars à 20h00

ELEPHANT MAN de David Lynch

ERASERHEAD de David Lynch

MARY À TOUT PRIX - Plans Cultes - 2025-04-01

Plans Cultes - mardi 01 avril à 20h00

MARY À TOUT PRIX de Ben Stiller

TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller

L'AMOUR ET LES FORÊTS - Cinélégende - 2025-04-28

Cinélégende - lundi 28 avril à 20h00

L'AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 20h00

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

LANGUE ÉTRANGÈRE - Claire Burger

A PROPOS

2024 marque l’anniversaire des dix ans de la Caméra d’or de Party girl, film français réalisé par trois jeunes auteur et autrices dans une volonté d’effort collectif avant de se lancer dans des carrières en solitaire. Claire Burger est la première de ces trois artistes à avoir réalisé un long-métrage après ce grand succès au festival de Cannes, avec le plutôt réussi C’est ça l’amour, sorti en 2019 dans les salles françaises. Langue étrangère, son deuxième film seule aux commandes, part dans une direction très différente. Née et ayant grandi à la frontière franco-allemande, Burger avait à cœur de réaliser une histoire d’échange entre ces deux pays, matérialisée par deux jeunes adolescentes, Fanny vivant à Strasbourg et Lena habitante de Leipzig dans l’ancienne Allemagne de l’Est. Ce choix provient d’une envie de montrer ce pays sous un angle peu regardé au cinéma, plus enclin à filmer Berlin, Munich ou Hambourg, les grandes villes millionnaires de l’Ouest.
Les premières images voient Lilith Grasmug, interprète de Fanny, retrouver Nina Hoss, la mère de sa correspondante, venue la chercher à la gare. Mal dans sa peau, bourrée de complexes et dans un moment difficile à bien des titres, Fanny découvre une famille aussi mal en point que la sienne. Lena ne veut pas d’elle chez elle et la découverte manque de peu de tourner court. C’est en manifestant ses problèmes que Fanny attire le regard de la très sauvage Lena, qui lui laisse une chance, avant de finir par s’attacher à elle. Cette première partie du film est sans doute la plus travaillée. On sent à chaque plan la recherche effectuée par Claire Burger et ses équipes, dans une volonté profonde de représenter l’Allemagne loin de ses clichés et de creuser très profondément les aspérités d’une génération qui interroge beaucoup son passé pour se définir.
Le jeu des comparaisons entre culture allemande et française, si elle n’est pas un cheval de bataille de la cinéaste, est pourtant inévitable. Lena parle un français impeccable là où sa camarade balbutie son allemand. Et si la classe française se manifeste par son insolence et son instabilité, la classe de Lena semble ouverte, avec une envie de discussion et de débat qui ne laisse place qu’à l’intolérance et l’hostilité du coté strasbourgeois. Lena se démarque par sa vitalité, ses engagements multiples et sa soif d’en faire plus pour améliorer le monde qui l’entoure. Dans sa relation avec sa mère, il y a presque une inversion du rapport de force, l’aîné peinant dans sa vie et ses excès. Ici encore, le rapport de force est inversé dans la famille de Fanny, où ce sont ses problèmes qui occupent le plus de place dans les prises de bec du foyer.
Mais au delà de ces points sociétaux, certes passionnants, il convient de dire à quel point Langue étrangère est avant tout un film sur le désir et l’éveil amoureux de ces deux jeunes femmes. Les mensonges dans lesquels s’enferme Fanny ne sont là que pour essayer de construire un personnage qui pourrait plaire à Lena, notamment en terme d’engagement politique, terrain qui ne l’intéressait pas du tout avant de faire sa rencontre. Pour Fanny, mentir est plus facile que de dire la réalité, qu’elle pense trop simple et peu séduisante. Claire Burger réussit magnifiquement ces scènes de dialogue qui définissent le caractère de chacune, leur sensibilité, jusque dans les non-dits, comme sur le harcèlement scolaire que subit Fanny, car ces silences sont criants de vérité
Josefa Heinsius, interprète de Lena, dont c’est le premier rôle au cinéma, est une véritable découverte. Son dialogue à cœur ouvert avec le père de Fanny, où elle comprend que tout ne fut que mensonge depuis le début de leur relation, est un grand moment de cinéma. Ici encore, si les mots sont beaux et justes, c’est dans le regard et l’absence de dialogue que se joue toute la beauté de la scène. Il est bien question d’amour ici, et non seulement d’amitié, comme une métaphore de ce couple franco-allemand qui ne cesse de se regarder sans jamais vraiment se comprendre. Claire Burger, peut être involontairement, dresse une radiographie d’une rare précision sur tout ce qui nous sépare, et qui pourtant devrait nous rapprocher.
Florent Boutet (le bleu du miroir)

Avant-première / Estival Premiers Plans
vendredi 30 août 2024 à 20h00

suivie d'une rencontre avec Claire Burger, réalisatrice

Sortie du film le 11 septembre 2024

Séance organisée en partenariat avec le Festival Premiers Plans


LANGUE ÉTRANGÈRE

de Claire Burger

Avec Lilith Grasmug, Josefa Heinsius, Chiara Mastroianni
FRANCE - 2024 - 1h45 - VOSTFR - Berlin 2024

Fanny a 17 ans et elle se cherche encore. Timide et sensible, elle peine à se faire des amis de son âge. Lorsqu'elle part en Allemagne pour un séjour linguistique, elle rencontre sa correspondante Lena, une adolescente qui rêve de s’engager politiquement. Fanny est troublée. Pour plaire à Lena, elle est prête à tout.
https://www.advitamdistribution.com/films/langue-etrangere/

A PROPOS

2024 marque l’anniversaire des dix ans de la Caméra d’or de Party girl, film français réalisé par trois jeunes auteur et autrices dans une volonté d’effort collectif avant de se lancer dans des carrières en solitaire. Claire Burger est la première de ces trois artistes à avoir réalisé un long-métrage après ce grand succès au festival de Cannes, avec le plutôt réussi C’est ça l’amour, sorti en 2019 dans les salles françaises. Langue étrangère, son deuxième film seule aux commandes, part dans une direction très différente. Née et ayant grandi à la frontière franco-allemande, Burger avait à cœur de réaliser une histoire d’échange entre ces deux pays, matérialisée par deux jeunes adolescentes, Fanny vivant à Strasbourg et Lena habitante de Leipzig dans l’ancienne Allemagne de l’Est. Ce choix provient d’une envie de montrer ce pays sous un angle peu regardé au cinéma, plus enclin à filmer Berlin, Munich ou Hambourg, les grandes villes millionnaires de l’Ouest.
Les premières images voient Lilith Grasmug, interprète de Fanny, retrouver Nina Hoss, la mère de sa correspondante, venue la chercher à la gare. Mal dans sa peau, bourrée de complexes et dans un moment difficile à bien des titres, Fanny découvre une famille aussi mal en point que la sienne. Lena ne veut pas d’elle chez elle et la découverte manque de peu de tourner court. C’est en manifestant ses problèmes que Fanny attire le regard de la très sauvage Lena, qui lui laisse une chance, avant de finir par s’attacher à elle. Cette première partie du film est sans doute la plus travaillée. On sent à chaque plan la recherche effectuée par Claire Burger et ses équipes, dans une volonté profonde de représenter l’Allemagne loin de ses clichés et de creuser très profondément les aspérités d’une génération qui interroge beaucoup son passé pour se définir.
Le jeu des comparaisons entre culture allemande et française, si elle n’est pas un cheval de bataille de la cinéaste, est pourtant inévitable. Lena parle un français impeccable là où sa camarade balbutie son allemand. Et si la classe française se manifeste par son insolence et son instabilité, la classe de Lena semble ouverte, avec une envie de discussion et de débat qui ne laisse place qu’à l’intolérance et l’hostilité du coté strasbourgeois. Lena se démarque par sa vitalité, ses engagements multiples et sa soif d’en faire plus pour améliorer le monde qui l’entoure. Dans sa relation avec sa mère, il y a presque une inversion du rapport de force, l’aîné peinant dans sa vie et ses excès. Ici encore, le rapport de force est inversé dans la famille de Fanny, où ce sont ses problèmes qui occupent le plus de place dans les prises de bec du foyer.
Mais au delà de ces points sociétaux, certes passionnants, il convient de dire à quel point Langue étrangère est avant tout un film sur le désir et l’éveil amoureux de ces deux jeunes femmes. Les mensonges dans lesquels s’enferme Fanny ne sont là que pour essayer de construire un personnage qui pourrait plaire à Lena, notamment en terme d’engagement politique, terrain qui ne l’intéressait pas du tout avant de faire sa rencontre. Pour Fanny, mentir est plus facile que de dire la réalité, qu’elle pense trop simple et peu séduisante. Claire Burger réussit magnifiquement ces scènes de dialogue qui définissent le caractère de chacune, leur sensibilité, jusque dans les non-dits, comme sur le harcèlement scolaire que subit Fanny, car ces silences sont criants de vérité
Josefa Heinsius, interprète de Lena, dont c’est le premier rôle au cinéma, est une véritable découverte. Son dialogue à cœur ouvert avec le père de Fanny, où elle comprend que tout ne fut que mensonge depuis le début de leur relation, est un grand moment de cinéma. Ici encore, si les mots sont beaux et justes, c’est dans le regard et l’absence de dialogue que se joue toute la beauté de la scène. Il est bien question d’amour ici, et non seulement d’amitié, comme une métaphore de ce couple franco-allemand qui ne cesse de se regarder sans jamais vraiment se comprendre. Claire Burger, peut être involontairement, dresse une radiographie d’une rare précision sur tout ce qui nous sépare, et qui pourtant devrait nous rapprocher.
Florent Boutet (le bleu du miroir)