ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Nathanaël Coste n’est pas un simple producteur et documentariste. C’est un créateur convaincu, formé à la géographie, qui, à partir de ses relations quotidiennes, de son désarroi face à la destruction du monde, utilise le film comme un étendard à un mode de vie plus sain et résilient. "La théorie du boxeur" est un principe enseigné à des adolescents, par lequel les forêts, à force d’attaques climatiques, s’épuisent, et sont vouées à une mort sûre avant dix ans. Ainsi, le réalisateur va à la rencontre de producteurs, d’universitaires, qui défendent un nouveau modèle de culture en France, au service d’un meilleur vivre-ensemble et d’une restauration à long terme de la nature. La technologie, la recherche sont convoquées aux côtés de valeurs humanistes et soucieuses de la pérennité de l’homme et des animaux.
Les manifestations des agriculteurs ont fortement secoué la France ces derniers mois, au point que le gouvernement a reculé sur les normes écologiques. La Théorie du Boxeur vient à point nommé dans ce contexte social où le sentiment de défense des gros producteurs a gagné les consciences contre tous ces agriculteurs silencieux qui ont modifié leurs modes de travail au bénéfice d’un avenir de la planète plus radieux. Alors, oui, le film a quelque chose des émissions télévisuelles d’un certain Hugo Clément, sinon que le réalisateur opte pour un point de vue, pas tant contestataire, qu’optimiste. Là où le journaliste dénonce avec fracas, le réalisateur décrit des pratiques vertueuses.
La Théorie du Boxeur va à la rencontre de jeunes gens, engagés en faveur d’un mode de vie plus écologiste et plus juste. L’avenir se trouve chez ces jeunes générations qui révèlent que le changement du monde est en marche grâce à l’investissement de ces inconnus. Pour une fois, le réalisateur n’adopte pas un ton catastrophiste ou donneur de leçons. Il ne renonce pas pour autant à montrer les rivières qui s’assèchent progressivement, mais ce qui l’intéresse avant tout demeure les initiatives de ces personnes convaincues par les efforts que chacun doit engager. Le vrai risque pour l’avenir de notre planète se situe dans les pertes d’eau qui certainement auront des conséquences politiques et sociales beaucoup plus graves.
La musique très bien choisie, car un peu jazzy, confirme bien la volonté de Nathanaël Coste de ne pas dramatiser. Il montre les cours d’eau asséchés, les poissons qui sont morts, et les incendies dévorer les forêts. La Théorie du Boxeur convoque l’intelligence du spectateur. Les conseils donnés semblent en réalité des solutions de bon sens, et pourtant, ils démontrent qu’avec un peu d’effort, chacun est en capacité de faire évoluer le sens des choses.
Les images sont très belles. Les individus, surtout, sont l’expression d’une magnifique humanité engagée pour la préservation de la nature et du vivre-ensemble. La Théorie du Boxeur est un documentaire politique et sincère, corroboré par un réalisateur, Nathanaël Coste, moins cinéaste que militant en faveur d’une économie sociale et solidaire enthousiaste et optimiste.
Laurent Cambon (avoiralire.com)
Ciné doc
jeudi 19 septembre
2024 à 20h00
En présence d'Adèle Beaubois, porteuse de projet en élevage laitier et co-fondatrice de La Ferme dans le Guidon, Dorothée Kapsambelis, modélisatrice des risques climatiques sur les productions végétales en France et Denis Laizé, Président de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire.
Soirée organisée en partenariat avec l'association MAUVE (mouvement pour une agriculture urbaine vivante et éthique)
LA THÉORIE DU BOXEUR
de Nathanaël Coste
Documentaire
FRANCE - 2024 - 1h38
Vagues de chaleur, sécheresses, gels tardifs ou ravageurs, le climat se dérègle et notre agriculture doit bifurquer… Mais vers où ? Nathanaël Coste enquête dans la vallée de la Drôme pour comprendre comment les agriculteur.rice.s s’adaptent, tout en questionnant la résilience alimentaire des territoires.
https://kameameahfilms.org/la-theorie-du-boxeur/
A PROPOS
Nathanaël Coste n’est pas un simple producteur et documentariste. C’est un créateur convaincu, formé à la géographie, qui, à partir de ses relations quotidiennes, de son désarroi face à la destruction du monde, utilise le film comme un étendard à un mode de vie plus sain et résilient. "La théorie du boxeur" est un principe enseigné à des adolescents, par lequel les forêts, à force d’attaques climatiques, s’épuisent, et sont vouées à une mort sûre avant dix ans. Ainsi, le réalisateur va à la rencontre de producteurs, d’universitaires, qui défendent un nouveau modèle de culture en France, au service d’un meilleur vivre-ensemble et d’une restauration à long terme de la nature. La technologie, la recherche sont convoquées aux côtés de valeurs humanistes et soucieuses de la pérennité de l’homme et des animaux.
Les manifestations des agriculteurs ont fortement secoué la France ces derniers mois, au point que le gouvernement a reculé sur les normes écologiques. La Théorie du Boxeur vient à point nommé dans ce contexte social où le sentiment de défense des gros producteurs a gagné les consciences contre tous ces agriculteurs silencieux qui ont modifié leurs modes de travail au bénéfice d’un avenir de la planète plus radieux. Alors, oui, le film a quelque chose des émissions télévisuelles d’un certain Hugo Clément, sinon que le réalisateur opte pour un point de vue, pas tant contestataire, qu’optimiste. Là où le journaliste dénonce avec fracas, le réalisateur décrit des pratiques vertueuses.
La Théorie du Boxeur va à la rencontre de jeunes gens, engagés en faveur d’un mode de vie plus écologiste et plus juste. L’avenir se trouve chez ces jeunes générations qui révèlent que le changement du monde est en marche grâce à l’investissement de ces inconnus. Pour une fois, le réalisateur n’adopte pas un ton catastrophiste ou donneur de leçons. Il ne renonce pas pour autant à montrer les rivières qui s’assèchent progressivement, mais ce qui l’intéresse avant tout demeure les initiatives de ces personnes convaincues par les efforts que chacun doit engager. Le vrai risque pour l’avenir de notre planète se situe dans les pertes d’eau qui certainement auront des conséquences politiques et sociales beaucoup plus graves.
La musique très bien choisie, car un peu jazzy, confirme bien la volonté de Nathanaël Coste de ne pas dramatiser. Il montre les cours d’eau asséchés, les poissons qui sont morts, et les incendies dévorer les forêts. La Théorie du Boxeur convoque l’intelligence du spectateur. Les conseils donnés semblent en réalité des solutions de bon sens, et pourtant, ils démontrent qu’avec un peu d’effort, chacun est en capacité de faire évoluer le sens des choses.
Les images sont très belles. Les individus, surtout, sont l’expression d’une magnifique humanité engagée pour la préservation de la nature et du vivre-ensemble. La Théorie du Boxeur est un documentaire politique et sincère, corroboré par un réalisateur, Nathanaël Coste, moins cinéaste que militant en faveur d’une économie sociale et solidaire enthousiaste et optimiste.
Laurent Cambon (avoiralire.com)