ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

BATTLE ROYALE - Plans Cultes - 2024-09-17

Plans Cultes - mardi 17 septembre à 20h00

BATTLE ROYALE de Kinji Fukasaku

LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE - Avant-première - 2024-09-17

Avant-première - mardi 17 septembre à 20h00

LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE de Mohammad Rasoulof

LA THÉORIE DU BOXEUR - Ciné doc - 2024-09-19

Ciné doc - jeudi 19 septembre à 20h00

LA THÉORIE DU BOXEUR de Nathanaël Coste

LOOK BACK - Ciné Manga - 2024-09-22

Ciné Manga - dimanche 22 septembre à 18h00

LOOK BACK de Kiyotaka Oshiyama

DANS LES BOTTES DE LUCKY LUKE - Avant-Première / Festival Cultissime - 2024-09-28

Avant-Première / Festival Cultissime - samedi 28 septembre à 11h00

DANS LES BOTTES DE LUCKY LUKE de Xavier Lefebvre

BILLET D'HUMEUR / FLEUR SAUVAGE / VICTOR - Courts métrages - 2024-09-28

Courts métrages - samedi 28 septembre à 10h30

BILLET D'HUMEUR / FLEUR SAUVAGE / VICTOR

LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES - Avant première / Rencontre / Festival Cultissime - 2024-09-28

Avant première / Rencontre / Festival Cultissime - samedi 28 septembre à 20h00

LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES de Michel Hazanavicius

AU BOULOT ! - Avant première / Rencontre - 2024-09-29

Avant première / Rencontre - dimanche 29 septembre à 18h00

AU BOULOT ! de Gilles Perret & François Ruffin

QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS - Soirée-débat sur la fin de vie - 2024-09-30

Soirée-débat sur la fin de vie - lundi 30 septembre à 20h00

QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS de Stéphane Brizé

LES JOURS HEUREUX - Ciné Doc - 2024-10-03

Ciné Doc - jeudi 03 octobre à 20h15

LES JOURS HEUREUX de Gilles Perret

QUAND VIENT L'AUTOMNE - Cap ciné - 2024-10-04

Cap ciné - vendredi 04 octobre à 15h30

QUAND VIENT L'AUTOMNE de François Ozon

QUAND VIENT L'AUTOMNE - Cap ciné - 2024-10-04

Cap ciné - vendredi 04 octobre à 19h45

QUAND VIENT L'AUTOMNE de François Ozon

LE GRAND BAIN - Soirée rencontre - 2024-10-07

Soirée rencontre - lundi 07 octobre à 20h00

LE GRAND BAIN de Gilles Lellouche

LA PROMESSE DE L'AIDANT - Soirée Rencontre - 2024-10-08

Soirée Rencontre - mardi 08 octobre à 20h00

LA PROMESSE DE L'AIDANT de Edouard Carrion

CE QUI NOUS LIE - Soirée rencontre - 2024-10-10

Soirée rencontre - jeudi 10 octobre à 20h15

CE QUI NOUS LIE de Cédric Klapisch

DR. FOLAMOUR - Plans Cultes - 2024-10-15

Plans Cultes - mardi 15 octobre à 20h00

DR. FOLAMOUR de Stanley Kubrick

THE PARTY de Blake Edwards

POLTERGEIST - Plans Cultes - 2024-10-31

Plans Cultes - jeudi 31 octobre à 20h00

POLTERGEIST de Tobe Hooper

THE DESCENT de Neil Marshall

INTERSTELLAR - Cinélégende - 2024-11-18

Cinélégende - lundi 18 novembre à 19h30

INTERSTELLAR de Christopher Nolan

PIÈGE DE CRISTAL - Plans Cultes - 2024-12-17

Plans Cultes - mardi 17 décembre à 20h00

PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan

FAUX-SEMBLANTS - Plans Cultes - 2025-01-14

Plans Cultes - mardi 14 janvier à 20h00

FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg

eXistenZ de David Cronenberg

BLACK SWAN - Cinélégende - 2025-02-03

Cinélégende - lundi 03 février à 20h00

BLACK SWAN de Darren Aronofsky

GOODNIGHT AND GOOD LUCK - Soirée CinéConf - 2025-02-10

Soirée CinéConf - lundi 10 février à 20h00

GOODNIGHT AND GOOD LUCK de George Clooney

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY - Plans Cultes - 2025-02-14

Plans Cultes - vendredi 14 février à 20h00

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY de Rob Reiner

LA TÊTE EN L'AIR - Soirée CinéConf - 2025-03-06

Soirée CinéConf - jeudi 06 mars à 20h00

LA TÊTE EN L'AIR de Ignacio Ferreras

ELEPHANT MAN - Plans Cultes - 2025-03-11

Plans Cultes - mardi 11 mars à 20h00

ELEPHANT MAN de David Lynch

ERASERHEAD de David Lynch

MARY À TOUT PRIX - Plans Cultes - 2025-04-01

Plans Cultes - mardi 01 avril à 20h00

MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly

TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller

L'AMOUR ET LES FORÊTS - Cinélégende - 2025-04-28

Cinélégende - lundi 28 avril à 20h00

L'AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 20h00

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS - Stéphane Brizé

A PROPOS

Ce film intimiste nous plonge au coeur des questions actuelles relatives à la loi sur la fin de vie. Qu’est-ce qui motive ce projet de loi ? Au-delà de la dignité et de la liberté revendiquées, qu’est-ce qui conduit un sujet à souhaiter mettre fin à sa vie plutôt que d’accepter les soins palliatifs ? Comment la psychanalyse aborde-telle ces questions ? Le débat sur la fin de vie ne saurait se réduire à être pour ou contre tel procédé, il implique d’interroger ce qui fait une vie, ce qui en constitue l’essence. Sur quoi le rapport à la vie et à la mort s’établit-il, qu’est-ce qui sous-tend le désir de vivre ? Ce film montre subtilement que la fin de vie est l’écho d’une vie, faite de paroles et d’indicible, de séparations, d’angoisse et d’amour et surtout d’automatismes dont on peine à se défaire malgré l’approche de la mort.
Caroline Doucet

Révélé au grand public grâce au succès inattendu mais mérité de son deuxième long-métrage Je ne suis pas là pour être aimé (2005), le réalisateur Stéphane Brizé a ensuite creusé plus avant son sillon d’un cinéma d’auteur intimiste avec l’excellent Entre adultes (2006), avant de nous bouleverser avec sa Mademoiselle Chambon, tout bonnement l’un des meilleurs films français de l’année 2009. Avec Quelques heures de printemps, il retrouve Vincent Lindon qu’il inscrit à nouveau dans un contexte social très marqué. Tout juste sorti de prison, le personnage qu’il incarne avec une pudeur infinie doit repartir de zéro dans un monde du travail qui n’a que faire de ceux qui ont un jour dérapé. Blessé par cette faute qui l’oblige à tout recommencer, cet homme nous est présenté dans son quotidien le plus trivial (il trie les ordures dans une déchetterie). Désormais rejeté de la société, il doit notamment cohabiter avec une mère froide et curieusement distante. Si l’absence de dialogue entre eux apparait tout d’abord comme symptomatique de l’état d’enfermement du personnage principal, elle devient peu à peu le révélateur d’un malaise plus profond.
 Par l’accumulation de plans séquences où les acteurs restent murés dans le silence, Quelques heures de printemps se glisse dans les pas de Je ne suis pas là pour être aimé en se faisant le témoin d’une relation parent-enfant conflictuelle. Ici, les seuls contacts entre la mère et le fils se font par violentes engueulades suivies d’un souverain dédain. Toutefois, par la grâce du jeu intériorisé des acteurs (magnifique Hélène Vincent qui mériterait bien un César de la meilleure actrice pour sa prestation), le spectateur ressent toutes les contradictions de ces êtres dont le corps semble vouloir exprimer l’amour, avant que les mots ne se transforment en piques assassines. Véritable corrida du sentiment, Quelques heures de printemps est donc une brillante passe d’armes entre deux êtres blessés par la vie, avant que le cinéaste n’évoque le thème de la maladie et du suicide assisté.
 Evitant le film à thèse qui ferait les beaux jours des soirées télé, Stéphane Brizé ne se sert de cette originalité suisse – un grand malade peut organiser son suicide, accompagné par un personnel médical qualifié – que comme élément déclencheur d’un rapprochement, même furtif, entre ce fils et sa mère. Alors que le cinéaste courait le risque de tomber dans le mélo lacrymal, il parvient à échapper à cet écueil par un sens de l’épure qui faisait déjà toute la force de Mademoiselle Chambon. D’une écriture limpide, le long-métrage s’achève dans une quiétude qui parvient à réconcilier la mort et la vie en un seul plan, laissant ainsi le spectateur avec un sentiment d’accomplissement salvateur. Rares sont les films qui parviennent à changer le rapport du spectateur à l’existence. Quelques heures de printemps se place ainsi à quelques encablures de l’œuvre immense d’Ingmar Bergman. Et ce n’est pas le moindre des compliments.
Virgile Dumez (avoir-alire.com)

Soirée-débat sur la fin de vie
lundi 30 septembre à 20h00

en présence de Caroline Doucet et Gérard Seyeux, psychanalystes membres de l’Ecole de la Cause freudienne et du Docteur Marie Petit du centre des soins palliatifs au CHU d’Angers

Soirée organisée par l'association de la cause freudienne



QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS

de Stéphane Brizé

avec Vincent Lindon, Hélène Vincent, Emmanuelle Seigner
France - 2012 - 1h48

Alain sort de 18 mois de prison pour avoir essayé de passer 50 kg de cannabis dans son camion à la douane. Alain n'est pas un voyou, juste un homme fatigué. La prison était son moyen de fuir l'impasse de sa vie et d'être oublié du monde. Il est contraint de retourner vivre chez sa mère, Yvette, une femme modeste et incapable depuis toujours de lui manifester la moindre affection. En phase terminale d'un cancer, elle aimerait décider d'en finir, dignement, en Suisse, où une association l'accompagnera.
http://diaphana.fr/film/quelques-heures-de-printemps

A PROPOS

Ce film intimiste nous plonge au coeur des questions actuelles relatives à la loi sur la fin de vie. Qu’est-ce qui motive ce projet de loi ? Au-delà de la dignité et de la liberté revendiquées, qu’est-ce qui conduit un sujet à souhaiter mettre fin à sa vie plutôt que d’accepter les soins palliatifs ? Comment la psychanalyse aborde-telle ces questions ? Le débat sur la fin de vie ne saurait se réduire à être pour ou contre tel procédé, il implique d’interroger ce qui fait une vie, ce qui en constitue l’essence. Sur quoi le rapport à la vie et à la mort s’établit-il, qu’est-ce qui sous-tend le désir de vivre ? Ce film montre subtilement que la fin de vie est l’écho d’une vie, faite de paroles et d’indicible, de séparations, d’angoisse et d’amour et surtout d’automatismes dont on peine à se défaire malgré l’approche de la mort.
Caroline Doucet

Révélé au grand public grâce au succès inattendu mais mérité de son deuxième long-métrage Je ne suis pas là pour être aimé (2005), le réalisateur Stéphane Brizé a ensuite creusé plus avant son sillon d’un cinéma d’auteur intimiste avec l’excellent Entre adultes (2006), avant de nous bouleverser avec sa Mademoiselle Chambon, tout bonnement l’un des meilleurs films français de l’année 2009. Avec Quelques heures de printemps, il retrouve Vincent Lindon qu’il inscrit à nouveau dans un contexte social très marqué. Tout juste sorti de prison, le personnage qu’il incarne avec une pudeur infinie doit repartir de zéro dans un monde du travail qui n’a que faire de ceux qui ont un jour dérapé. Blessé par cette faute qui l’oblige à tout recommencer, cet homme nous est présenté dans son quotidien le plus trivial (il trie les ordures dans une déchetterie). Désormais rejeté de la société, il doit notamment cohabiter avec une mère froide et curieusement distante. Si l’absence de dialogue entre eux apparait tout d’abord comme symptomatique de l’état d’enfermement du personnage principal, elle devient peu à peu le révélateur d’un malaise plus profond.
 Par l’accumulation de plans séquences où les acteurs restent murés dans le silence, Quelques heures de printemps se glisse dans les pas de Je ne suis pas là pour être aimé en se faisant le témoin d’une relation parent-enfant conflictuelle. Ici, les seuls contacts entre la mère et le fils se font par violentes engueulades suivies d’un souverain dédain. Toutefois, par la grâce du jeu intériorisé des acteurs (magnifique Hélène Vincent qui mériterait bien un César de la meilleure actrice pour sa prestation), le spectateur ressent toutes les contradictions de ces êtres dont le corps semble vouloir exprimer l’amour, avant que les mots ne se transforment en piques assassines. Véritable corrida du sentiment, Quelques heures de printemps est donc une brillante passe d’armes entre deux êtres blessés par la vie, avant que le cinéaste n’évoque le thème de la maladie et du suicide assisté.
 Evitant le film à thèse qui ferait les beaux jours des soirées télé, Stéphane Brizé ne se sert de cette originalité suisse – un grand malade peut organiser son suicide, accompagné par un personnel médical qualifié – que comme élément déclencheur d’un rapprochement, même furtif, entre ce fils et sa mère. Alors que le cinéaste courait le risque de tomber dans le mélo lacrymal, il parvient à échapper à cet écueil par un sens de l’épure qui faisait déjà toute la force de Mademoiselle Chambon. D’une écriture limpide, le long-métrage s’achève dans une quiétude qui parvient à réconcilier la mort et la vie en un seul plan, laissant ainsi le spectateur avec un sentiment d’accomplissement salvateur. Rares sont les films qui parviennent à changer le rapport du spectateur à l’existence. Quelques heures de printemps se place ainsi à quelques encablures de l’œuvre immense d’Ingmar Bergman. Et ce n’est pas le moindre des compliments.
Virgile Dumez (avoir-alire.com)