ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

TROIS KILOMÈTRES JUSQU'À LA FIN DU MONDE - Présentation - 2024-10-23

Présentation - mercredi 23 octobre à 19h45

TROIS KILOMÈTRES JUSQU'À LA FIN DU MONDE de Emanuel Parvu

ANGELO DANS LA FORÊT MYSTÉRIEUSE - Ciné goûter - 2024-10-24

Ciné goûter - jeudi 24 octobre à 13h30

ANGELO DANS LA FORÊT MYSTÉRIEUSE de Vincent Paronnaud & Alexis Ducord

MON PETIT HALLOWEEN - Ciné goûter - 2024-10-31

Ciné goûter - jeudi 31 octobre à 13h30

MON PETIT HALLOWEEN Collectif

POLTERGEIST - Plans Cultes - 2024-10-31

Plans Cultes - jeudi 31 octobre à 20h00

POLTERGEIST de Tobe Hooper

THE DESCENT de Neil Marshall

GODZILLA MINUS ONE / MINUS COLOR - International Godzilla Day - 2024-11-03

International Godzilla Day - dimanche 03 novembre à 18h30

GODZILLA MINUS ONE / MINUS COLOR de Takashi Yamazaki

NETANYAHU, PORTRAIT D'UN CRIMINEL DE GUERRE - Ciné Doc - 2024-11-05

Ciné Doc - mardi 05 novembre à 20h00

NETANYAHU, PORTRAIT D'UN CRIMINEL DE GUERRE de Yanis Mhamdi

INTERSTELLAR - Cinélégende - 2024-11-18

Cinélégende - lundi 18 novembre à 19h30

INTERSTELLAR de Christopher Nolan

DES HOMMES - Ciné Doc - 2024-11-19

Ciné Doc - mardi 19 novembre à 20h00

DES HOMMES de Jean-Robert Viallet & Alice Odiot

LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES - Présentation - 2024-11-20

Présentation - mercredi 20 novembre à 20h00

LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES de Michel Hazanavicius

MON NOM EST PERSONNE - Soirée Western Spaghetti - 2024-11-22

Soirée Western Spaghetti - vendredi 22 novembre à 20h00

MON NOM EST PERSONNE de Tonino Valerii

LE GRAND SILENCE de Sergio Corbucci

NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES - Ciné Classique - 2024-11-24

Ciné Classique - dimanche 24 novembre à 17h45

NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES de Ettore Scola

LA BELLA ESTATE - Avant première - 2024-11-25

Avant première - lundi 25 novembre à 20h00

LA BELLA ESTATE de Laura Luchetti

TOXICILY - Ciné doc - 2024-11-26

Ciné doc - mardi 26 novembre à 20h00

TOXICILY de François-Xavier Destors & Alfonso Pinto

IL RESTE ENCORE DEMAIN - Soirée rencontre - 2024-11-28

Soirée rencontre - jeudi 28 novembre à 20h00

IL RESTE ENCORE DEMAIN de de Paola Cortellesi

PIÈGE DE CRISTAL - Plans Cultes - 2024-12-17

Plans Cultes - mardi 17 décembre à 20h00

PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan

FAUX-SEMBLANTS - Plans Cultes - 2025-01-14

Plans Cultes - mardi 14 janvier à 20h00

FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg

eXistenZ de David Cronenberg

BLACK SWAN - Cinélégende - 2025-02-03

Cinélégende - lundi 03 février à 20h00

BLACK SWAN de Darren Aronofsky

GOODNIGHT AND GOOD LUCK - Soirée CinéConf - 2025-02-10

Soirée CinéConf - lundi 10 février à 20h00

GOODNIGHT AND GOOD LUCK de George Clooney

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY - Plans Cultes - 2025-02-14

Plans Cultes - vendredi 14 février à 20h00

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY de Rob Reiner

LA TÊTE EN L'AIR - Soirée CinéConf - 2025-03-06

Soirée CinéConf - jeudi 06 mars à 20h00

LA TÊTE EN L'AIR de Ignacio Ferreras

ELEPHANT MAN - Plans Cultes - 2025-03-11

Plans Cultes - mardi 11 mars à 20h00

ELEPHANT MAN de David Lynch

ERASERHEAD de David Lynch

MARY À TOUT PRIX - Plans Cultes - 2025-04-01

Plans Cultes - mardi 01 avril à 20h00

MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly

TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller

L'AMOUR ET LES FORÊTS - Cinélégende - 2025-04-28

Cinélégende - lundi 28 avril à 20h00

L'AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 20h00

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

MISÉRICORDE - Alain Guiraudie

A PROPOS

On avait oublié à quel point les situations incongrues et les personnages provinciaux et âgés du cinéma d’Alain Guiraudie pouvaient être drôles. Le parti pris du réalisateur est pour le coup de faire avec Miséricorde une comédie qui repose uniquement sur des ressors dramatiques. En l’occurrence, le récit démarre avec le retour dans un village de l’Aveyron de Jérémie, exilé à Toulouse, venu enterrer son ancien patron, boulanger de son état. Le jeune homme confie à la veuve dès les premières minutes qu’il était très lié à cet homme, ce qui veut dire chez Alain Guiraudie, qu’il n’y avait pas qu’un attachement professionnel entre les deux. Toujours est-il que l’épouse du boulanger lui réserve un accueil des plus enjoués, là où les choses semblent plus complexes avec le fils de Martine et un vieil ami commun, avec lequel ce dernier et Jérémie entretiennent une relation apparemment sensuelle.
Le cinéma de Guiraudie se moque des conventions narratives. Quand il met en présence des hommes mûrs avec de jeunes hommes, très beaux de leur personne, c’est qu’il y a toujours anguille sous roche. Sauf que dans Miséricorde, à l’inverse de ses longs-métrages précédents, le cinéaste n’en fait pas le thème principal de son récit. Cet état amoureux hors des sentiers communs ne constitue qu’une opportunité à une comédie dramatique complètement déjantée, où l’enquête policière, les relations entre les individus s’embarquent dans un délire théâtral, truffé de rebondissements et savamment mené.
Miséricorde s’engage dans un cinéma facétieux, irrésistible, qui tranche avec souvent avec ces comédies avec situations grotesques ou vulgaires. Les interprètes sont vraiment pour quelque chose dans le ton humoristique du film, à commencer Catherine Frot qui incarne une jeune veuve faussement naïve et insaisissable. La théâtralité est assumée dans ce récit avec pour décor principal un petit village adorable de l’Aveyron, à quelques heures à pieds de Millau. Les scènes tournées dans la forêt sont nombreuses où semble-t-il les gens cherchent des champignons qui poussent par magie sous les pieds, quand sans doute ils sont en quête de quelques remontants sexuels ! Alain Guiraudie déroule des personnages hauts en couleur comme ce curé amoureux transi, cet homme bourru et alcoolique qui vit seul et reçoit tous les jours chez lui le fils de Martine, et ce gendarme qui n’hésite pas à rentrer la nuit chez les habitants pour mener ses enquêtes.
Rien n’est vraisemblable là-dedans mais tout est délicieux et joyeux. On pense par certains aspects aux comédies de Bruno Dumont qui use habilement du mélange entre des personnages hirsutes et originaux, dans des espaces provinciaux peu présents au cinéma. Le cinéaste n’a plus besoin de s’appesantir dans des scènes de sexe très osées comme dans L’homme du lac où la mort d’un des personnages pouvait être compris comme une métaphore du sida. Ici, la suggestion prend le pas sur la démonstration, et Guiraudie refuse frontalement l’intellectualisation à outrance. Miséricorde s’affiche comme un film d’amusement, avec en ligne de fond toutefois l’obsession du cinéaste pour les relations amoureuses entre hommes âgés et jeunes gens.
Miséricorde ouvre le cinéma d’Alain Guiraudie à un public beaucoup plus large que ses films précédents. Il y a de la jubilation chez le cinéaste à provoquer des situations totalement incongrues pour ses personnages, et à faire rire avec une histoire qui pourrait être franchement dramatique. On retrouve la patte du réalisateur, mais cette fois dégagée des redondances érotiques pas toujours nécessaires à la narration. Nous voilà face à un film rythmé, facétieux, et remarquablement interprété par l’ensemble des comédiens.
Laurent Cambon (avoiralire.com)

Avant-première / Estival Premiers Plans
mardi 27 août 2024 à 20h00

Présentée et suivie d'une rencontre avec Alain Guiraudie, réalisateur

Sortie du film le 16 octobre 2024

Séance organisée en partenariat avec le Festival Premiers Plans


MISÉRICORDE

de Alain Guiraudie

Avec Catherine Frot, Félix Kysyl, Jacques Develay
FRANCE - 2024 - 1h42 - Cannes 2024

Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s'installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue...
https://filmsdulosange.com/film/misericorde/

A PROPOS

On avait oublié à quel point les situations incongrues et les personnages provinciaux et âgés du cinéma d’Alain Guiraudie pouvaient être drôles. Le parti pris du réalisateur est pour le coup de faire avec Miséricorde une comédie qui repose uniquement sur des ressors dramatiques. En l’occurrence, le récit démarre avec le retour dans un village de l’Aveyron de Jérémie, exilé à Toulouse, venu enterrer son ancien patron, boulanger de son état. Le jeune homme confie à la veuve dès les premières minutes qu’il était très lié à cet homme, ce qui veut dire chez Alain Guiraudie, qu’il n’y avait pas qu’un attachement professionnel entre les deux. Toujours est-il que l’épouse du boulanger lui réserve un accueil des plus enjoués, là où les choses semblent plus complexes avec le fils de Martine et un vieil ami commun, avec lequel ce dernier et Jérémie entretiennent une relation apparemment sensuelle.
Le cinéma de Guiraudie se moque des conventions narratives. Quand il met en présence des hommes mûrs avec de jeunes hommes, très beaux de leur personne, c’est qu’il y a toujours anguille sous roche. Sauf que dans Miséricorde, à l’inverse de ses longs-métrages précédents, le cinéaste n’en fait pas le thème principal de son récit. Cet état amoureux hors des sentiers communs ne constitue qu’une opportunité à une comédie dramatique complètement déjantée, où l’enquête policière, les relations entre les individus s’embarquent dans un délire théâtral, truffé de rebondissements et savamment mené.
Miséricorde s’engage dans un cinéma facétieux, irrésistible, qui tranche avec souvent avec ces comédies avec situations grotesques ou vulgaires. Les interprètes sont vraiment pour quelque chose dans le ton humoristique du film, à commencer Catherine Frot qui incarne une jeune veuve faussement naïve et insaisissable. La théâtralité est assumée dans ce récit avec pour décor principal un petit village adorable de l’Aveyron, à quelques heures à pieds de Millau. Les scènes tournées dans la forêt sont nombreuses où semble-t-il les gens cherchent des champignons qui poussent par magie sous les pieds, quand sans doute ils sont en quête de quelques remontants sexuels ! Alain Guiraudie déroule des personnages hauts en couleur comme ce curé amoureux transi, cet homme bourru et alcoolique qui vit seul et reçoit tous les jours chez lui le fils de Martine, et ce gendarme qui n’hésite pas à rentrer la nuit chez les habitants pour mener ses enquêtes.
Rien n’est vraisemblable là-dedans mais tout est délicieux et joyeux. On pense par certains aspects aux comédies de Bruno Dumont qui use habilement du mélange entre des personnages hirsutes et originaux, dans des espaces provinciaux peu présents au cinéma. Le cinéaste n’a plus besoin de s’appesantir dans des scènes de sexe très osées comme dans L’homme du lac où la mort d’un des personnages pouvait être compris comme une métaphore du sida. Ici, la suggestion prend le pas sur la démonstration, et Guiraudie refuse frontalement l’intellectualisation à outrance. Miséricorde s’affiche comme un film d’amusement, avec en ligne de fond toutefois l’obsession du cinéaste pour les relations amoureuses entre hommes âgés et jeunes gens.
Miséricorde ouvre le cinéma d’Alain Guiraudie à un public beaucoup plus large que ses films précédents. Il y a de la jubilation chez le cinéaste à provoquer des situations totalement incongrues pour ses personnages, et à faire rire avec une histoire qui pourrait être franchement dramatique. On retrouve la patte du réalisateur, mais cette fois dégagée des redondances érotiques pas toujours nécessaires à la narration. Nous voilà face à un film rythmé, facétieux, et remarquablement interprété par l’ensemble des comédiens.
Laurent Cambon (avoiralire.com)