ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Alors que la version Deluxe du manga vient d'être annoncé par les éditions Kana et que la Star Edition s'achève, le film The First Slam Dunk réalisé par Takehiko Inoue lui-même arrive en France.
The First Slam Dunk est une merveille de réalisation qui pourtant ne partait pas en convaincant d'office les spectateurs. Il faut dire que peu de gens savaient à quoi aller ressembler la 3D utilisée pour le film, un élément qui faisait peur au vu de certaines productions, néanmoins nécessaire ici tant le trait d'Inoue est compliqué à rendre de manière correcte en animation sans se ruiner.? ???On vous rassure, le film réalise un mix des deux particulièrement satisfaisant qui a réussi à calmer les plus récalcitrants à la CGI.
De plus comme il s'agit d'une licence, les connaisseurs du manga, sans pour autant être des fans, avaient peur d'être largués s'ils n'avaient pas lu la série. Là où au Japon le titre fait figure de classique issu du Weekly Shônen Jump, en France ce n'est pas du tout la même chose. Les mangas de sport ont toujours eu du mal à se vendre et Slam Dunk reste un titre sur le Basket finalement assez confidentiel au delà d'un certain public agé. Néanmoins la Star Edition a fini par ramener un nouveau lectorat vers une oeuvre qui se veut très universelle et c'est le choix extrêmement bien pensé d'Inoue pour son film.
Car oui s'il s'inscrit dans la droite lignée du manga, se déroulant quelque part vers la fin du récit, The First Slam Dunk ne perdra personne. En effet le récit du film fait le choix de développer un personnage secondaire du matériau d'origine et d'en faire son héros. La raison avancée par Inoue est de pouvoir développer un personnage dont l'histoire n'avait pas eu la chance d'être plus creusé sur papier.
Du coup tout le monde est gagnant en allant au cinéma car les lecteurs du manga sont ravi de découvrir des choses neuves tout en retrouvant des scènes cultes et des personnages aussi iconiques qu'attachants, et les néophytes prennent une claque monumentale face à ce qui se révèle pour l'heure être le meilleur film d'animation japonaise de cette année 2023.
Il est rare qu'un métrage fasse autant l'unanimité mais ici entre la technique et l'écriture, Inoue frôle le 10/10. Il a l'amour du basket dans le sang, il maitrise son histoire à la perfection et sait jouer sur les émotions pour rendre un récit particulièrement intense à mi-chemin entre un match de finale et une profonde introspection personnelle sur le deuil et la dépression. Car le héros du film Ryota Miyagi, est un basketteur plutôt petit, qui a bataillé pour arriver là où il est. Toujours comparé à son frère, étoile montante du basket disparue en mer, il a dû vivre dans l'ombre d'un mort toute sa vie, partageant un amour du basket avec lui que finit par rejeter sa mère qui ne peut que souffrir de voir son second fils suivre la voie du premier, lui rappelant trop de souvenirs difficiles. On est sur un récit de sport autant que de drame familial et Inoue sait facilement jongler entre les deux.
The First Slam Dunk c'est beau, poignant, souvent drôle mais quand même triste, plein de tension avec une réalisation qui envoie tout dans les moments d'action. Inoue est un réalisateur qui a une maîtrise parfaite du cadrage de sa caméra, à l'image de son découpage de génie quand il est mangaka. Il en tire parti à merveille, ajoutant un addendum lui permettant de parachever une oeuvre pourtant déjà incroyable presque 30 ans après sa fin, sans la dénaturer il la sublime dans un tourbillon d'émotions qui va vous laisser avec une furieuse envie de lire ou relire le manga. Le tout est mis en musique dans une ambiance très rock années 90 dont le ton est donné dès l'introduction, qui à elle seule suffit à convaincre qu'on va passer un excellent moment.
Damien Hilaire (IGN France)
Ciné Manga
lundi 25 septembre
2023 à 20h00
Présenté par Romain Ollivier, librairie Azu Manga
THE FIRST SLAM DUNK
de Takehiko Inoue
Film d'animation
JAPON - 2022 - 2h04 - VOST
Le meneur de jeu de Shohoku, Ryota Miyagi, joue toujours intelligemment et à la vitesse de l'éclair, contournant ses adversaires tout en gardant son sang-froid. Né et élevé à Okinawa, Ryota avait un frère aîné de trois ans de plus. Sur les traces de ce dernier, joueur local célèbre dès son plus jeune âge, Ryota est également devenu accro au basket.
En deuxième année de lycée, Ryota fait partie de l'équipe de basket-ball du lycée Shohoku, aux côtés de Sakuragi, Rukawa, Akagi et Mitsui, et participe au championnat national inter-lycées. À présent, ils sont sur le point de se mesurer aux champions en titre, les joueurs du lycée Sannoh Kogyo.
A PROPOS
Alors que la version Deluxe du manga vient d'être annoncé par les éditions Kana et que la Star Edition s'achève, le film The First Slam Dunk réalisé par Takehiko Inoue lui-même arrive en France.
The First Slam Dunk est une merveille de réalisation qui pourtant ne partait pas en convaincant d'office les spectateurs. Il faut dire que peu de gens savaient à quoi aller ressembler la 3D utilisée pour le film, un élément qui faisait peur au vu de certaines productions, néanmoins nécessaire ici tant le trait d'Inoue est compliqué à rendre de manière correcte en animation sans se ruiner.? ???On vous rassure, le film réalise un mix des deux particulièrement satisfaisant qui a réussi à calmer les plus récalcitrants à la CGI.
De plus comme il s'agit d'une licence, les connaisseurs du manga, sans pour autant être des fans, avaient peur d'être largués s'ils n'avaient pas lu la série. Là où au Japon le titre fait figure de classique issu du Weekly Shônen Jump, en France ce n'est pas du tout la même chose. Les mangas de sport ont toujours eu du mal à se vendre et Slam Dunk reste un titre sur le Basket finalement assez confidentiel au delà d'un certain public agé. Néanmoins la Star Edition a fini par ramener un nouveau lectorat vers une oeuvre qui se veut très universelle et c'est le choix extrêmement bien pensé d'Inoue pour son film.
Car oui s'il s'inscrit dans la droite lignée du manga, se déroulant quelque part vers la fin du récit, The First Slam Dunk ne perdra personne. En effet le récit du film fait le choix de développer un personnage secondaire du matériau d'origine et d'en faire son héros. La raison avancée par Inoue est de pouvoir développer un personnage dont l'histoire n'avait pas eu la chance d'être plus creusé sur papier.
Du coup tout le monde est gagnant en allant au cinéma car les lecteurs du manga sont ravi de découvrir des choses neuves tout en retrouvant des scènes cultes et des personnages aussi iconiques qu'attachants, et les néophytes prennent une claque monumentale face à ce qui se révèle pour l'heure être le meilleur film d'animation japonaise de cette année 2023.
Il est rare qu'un métrage fasse autant l'unanimité mais ici entre la technique et l'écriture, Inoue frôle le 10/10. Il a l'amour du basket dans le sang, il maitrise son histoire à la perfection et sait jouer sur les émotions pour rendre un récit particulièrement intense à mi-chemin entre un match de finale et une profonde introspection personnelle sur le deuil et la dépression. Car le héros du film Ryota Miyagi, est un basketteur plutôt petit, qui a bataillé pour arriver là où il est. Toujours comparé à son frère, étoile montante du basket disparue en mer, il a dû vivre dans l'ombre d'un mort toute sa vie, partageant un amour du basket avec lui que finit par rejeter sa mère qui ne peut que souffrir de voir son second fils suivre la voie du premier, lui rappelant trop de souvenirs difficiles. On est sur un récit de sport autant que de drame familial et Inoue sait facilement jongler entre les deux.
The First Slam Dunk c'est beau, poignant, souvent drôle mais quand même triste, plein de tension avec une réalisation qui envoie tout dans les moments d'action. Inoue est un réalisateur qui a une maîtrise parfaite du cadrage de sa caméra, à l'image de son découpage de génie quand il est mangaka. Il en tire parti à merveille, ajoutant un addendum lui permettant de parachever une oeuvre pourtant déjà incroyable presque 30 ans après sa fin, sans la dénaturer il la sublime dans un tourbillon d'émotions qui va vous laisser avec une furieuse envie de lire ou relire le manga. Le tout est mis en musique dans une ambiance très rock années 90 dont le ton est donné dès l'introduction, qui à elle seule suffit à convaincre qu'on va passer un excellent moment.
Damien Hilaire (IGN France)