ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

POLTERGEIST - Plans Cultes - 2024-10-31

Plans Cultes - jeudi 31 octobre à 20h00

POLTERGEIST de Tobe Hooper

THE DESCENT de Neil Marshall

MON PETIT HALLOWEEN - Ciné goûter - 2024-10-31

Ciné goûter - jeudi 31 octobre à 13h30

MON PETIT HALLOWEEN Collectif

GODZILLA MINUS ONE / MINUS COLOR - International Godzilla Day - 2024-11-03

International Godzilla Day - dimanche 03 novembre à 18h30

GODZILLA MINUS ONE / MINUS COLOR de Takashi Yamazaki

NETANYAHU, PORTRAIT D'UN CRIMINEL DE GUERRE - Ciné Doc - 2024-11-05

Ciné Doc - mardi 05 novembre à 20h00

NETANYAHU, PORTRAIT D'UN CRIMINEL DE GUERRE de Yanis Mhamdi

L'AFFAIRE NEVENKA - Séance spéciale - 2024-11-06

Séance spéciale - mercredi 06 novembre à 20h30

L'AFFAIRE NEVENKA de Icíar Bollaín

MONSIEUR AZNAVOUR - Cap ciné - 2024-11-08

Cap ciné - vendredi 08 novembre à 20h15

MONSIEUR AZNAVOUR de Mehdi Idir & Grand Corps Malade

MONSIEUR AZNAVOUR - Cap ciné - 2024-11-08

Cap ciné - vendredi 08 novembre à 15h45

MONSIEUR AZNAVOUR de Mehdi Idir & Grand Corps Malade

INTERSTELLAR - Cinélégende - 2024-11-18

Cinélégende - lundi 18 novembre à 19h30

INTERSTELLAR de Christopher Nolan

DES HOMMES - Ciné Doc - 2024-11-19

Ciné Doc - mardi 19 novembre à 20h00

DES HOMMES de Jean-Robert Viallet & Alice Odiot

MON NOM EST PERSONNE - Soirée Western Spaghetti - 2024-11-20

Soirée Western Spaghetti - mercredi 20 novembre à 20h00

MON NOM EST PERSONNE de Tonino Valerii

LE GRAND SILENCE de Sergio Corbucci

LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES - Présentation - 2024-11-20

Présentation - mercredi 20 novembre à 20h00

LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES de Michel Hazanavicius

NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES - Ciné Classique - 2024-11-24

Ciné Classique - dimanche 24 novembre à 17h45

NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES de Ettore Scola

LA BELLA ESTATE - Avant première - 2024-11-25

Avant première - lundi 25 novembre à 20h00

LA BELLA ESTATE de Laura Luchetti

DE TOUTES NOS FORCES - Ciné Rencontre - 2024-11-25

Ciné Rencontre - lundi 25 novembre à 20h00

DE TOUTES NOS FORCES de Nils Tavernier

TOXICILY - Ciné doc - 2024-11-26

Ciné doc - mardi 26 novembre à 20h00

TOXICILY de François-Xavier Destors & Alfonso Pinto

LA MACHINE À ÉCRIRE ET AUTRES SOURCES DE TRACAS - Ciné Rencontre - 2024-11-28

Ciné Rencontre - jeudi 28 novembre à 14h00

LA MACHINE À ÉCRIRE ET AUTRES SOURCES DE TRACAS de Nicolas Philibert

IL RESTE ENCORE DEMAIN - Soirée rencontre - 2024-11-28

Soirée rencontre - jeudi 28 novembre à 20h00

IL RESTE ENCORE DEMAIN de de Paola Cortellesi

PIÈGE DE CRISTAL - Plans Cultes - 2024-12-17

Plans Cultes - mardi 17 décembre à 20h00

PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan

FAUX-SEMBLANTS - Plans Cultes - 2025-01-14

Plans Cultes - mardi 14 janvier à 20h00

FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg

eXistenZ de David Cronenberg

BLACK SWAN - Cinélégende - 2025-02-03

Cinélégende - lundi 03 février à 20h00

BLACK SWAN de Darren Aronofsky

GOODNIGHT AND GOOD LUCK - Soirée CinéConf - 2025-02-10

Soirée CinéConf - lundi 10 février à 20h00

GOODNIGHT AND GOOD LUCK de George Clooney

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY - Plans Cultes - 2025-02-14

Plans Cultes - vendredi 14 février à 20h00

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY de Rob Reiner

LA TÊTE EN L'AIR - Soirée CinéConf - 2025-03-06

Soirée CinéConf - jeudi 06 mars à 20h00

LA TÊTE EN L'AIR de Ignacio Ferreras

ELEPHANT MAN - Plans Cultes - 2025-03-11

Plans Cultes - mardi 11 mars à 20h00

ELEPHANT MAN de David Lynch

ERASERHEAD de David Lynch

MARY À TOUT PRIX - Plans Cultes - 2025-04-01

Plans Cultes - mardi 01 avril à 20h00

MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly

TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller

L'AMOUR ET LES FORÊTS - Cinélégende - 2025-04-28

Cinélégende - lundi 28 avril à 20h00

L'AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 20h00

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

LA MACHINE À ÉCRIRE ET AUTRES SOURCES DE TRACAS - Nicolas Philibert

A PROPOS

On les avait connus à l’accueil de jour de l’Adamant pour la plupart. Nicolas Philibert s’invite cette fois au domicile des personnes en situation de handicap psychique, non plus dans un espace de soins, mais dans leur intérieur. On parle de résidences inclusives ou de pensions de famille, surtout plus d’hôpital ou de clinique. Ils sont chez eux, pour longtemps, après que certains ont vu leur existence se confondre avec l’errance, entre hospitalisations répétées et déambulations malheureuses. La machine à écrire et autres sources de tracas aborde la maladie psychiatrique à travers des visites à domicile où des soignants et des techniciens s’ingénient à rendre vivables les lieux de vie de ces gens. Pour le premier, il s’agit de réparer la machine à écrire qui lui sert à consigner depuis des années près de huit mille poèmes ; tandis que pour l’autre, cela concerne la chaine stéréophonique qui lui permet de sortir de la solitude grâce à la voix de ses chanteuses préférées. En terminant son triptyque sur la maladie mentale, Nicolas Philibert assume une vision plus légère, plus optimiste, n’hésitant pas à nourrir le dialogue entre ceux qu’il filme et lui-même.
La machine à écrire et autres sources de tracas témoigne absolument de la manière parfois dont la souffrance psychique peut se cristalliser sur des objets du quotidien. Pour un patient, il lui est impossible de se séparer des choses de sa vie. On se faufile dans le bazar pour accéder au lit qui ressemble plus à un fauteuil inondé par les livres et les peintures. L’homme est artiste, il s’arrête sur chaque photographie, chaque disque, chaque peinture qui racontent à leur manière la richesse de son existence. Puis, la fatigabilité l’emporte, et il se replie dans son vide intérieur. Le réalisateur ne multiplie pas les personnages, comme cela avait été le cas dans les deux premiers volets. Il va à l’essentiel de ce que recouvre la maladie psychiatrique, entre handicap invisible, désarroi, perte de repères et faillite pour une insertion professionnelle durable. Les regards sont à la fois remplis et abrutis par les médicaments qui les maintiennent en vie et en adéquation avec les normes de la société.
Le documentaire de Nicolas Philibert choisit un format court de moins d’une heure quinze. L’enjeu est de dé-psychiatriser les patients qu’il rencontre en centrant le regard sur la manière dont ils s’incarnent dans un quotidien où les produits peuvent dysfonctionner et la douceur de vivre est souvent complexe à atteindre. Le spectateur est frappé par la solitude qui transpire dans les murs. Pourtant, derrière les fenêtres, on aperçoit les jeunes gens jouer au basket ou les enfants se ruer dans la cour de récréation. Les personnes filmées sont de ce point de vue en plein cœur du monde et de l’autre, dans une solitude profonde qui les coupe du quotidien des habitants de Paris. Prendre le métro pour acheter à Châtelet une affiche semble un parcours du combattant, ce qui les amène à se replier dans l’espace clos de leur appartement et de leur psyché.
Comme les deux premiers segments, Nicolas Philibert ne juge pas. Il ne montre pas la folie dans ce qu’elle peut avoir d’exubérant et d’effrayant. La maladie psychiatrique se loge dans le silence de ces studios où les personnes apprennent à composer avec leurs histoires intimes, obsessions et hallucinations visuelle ou sonores. Ils ne ressemblent surtout pas à des fous et c’est justement ce qui grandit le projet de Nicolas Philibert. Le réalisateur très expérimenté se présente à eux comme s’il n’avait plus rien à prouver au cinéma mais juste à raconter des histoires, leurs histoires, et à les transformer en joyaux.
La machine à écrire et autres sources de tracas termine Sur l’Adamant et Averroès et Rosa Parks dans une langue cinématographique très tendre, débarrassée des scories de la folie. Le dernier volet humanise ces regards, qui pourraient, dans les institutions, être réduits à des pathologies. La relation qui se crée entre les malades, les soignants, le réalisateur et le spectateur fait œuvre d’un cinéma vivant, espiègle, où la joie de vivre prend le pas sur la détresse de la maladie psychiatrique.
Laurent Cambon (avoiralire.com)

Ciné Rencontre
jeudi 28 novembre à 14h00

en présence de Nicolas Philibert, réalisateur


LA MACHINE À ÉCRIRE ET AUTRES SOURCES DE TRACAS

de Nicolas Philibert

Documentaire
FRANCE - 2024 - 1h12

Dernier volet du triptyque initié avec Sur l’Adamant puis Averroès & Rosa Parks, le film poursuit sa plongée au sein du pôle psychiatrique Paris centre. Ici, le cinéaste accompagne des soignants bricoleurs au domicile de quelques patients soudain démunis face à un problème domestique, un appareil en panne, etc…
https://filmsdulosange.com/film/la-machine-a-ecrire-et-autres-sources-de-tracas/

A PROPOS

On les avait connus à l’accueil de jour de l’Adamant pour la plupart. Nicolas Philibert s’invite cette fois au domicile des personnes en situation de handicap psychique, non plus dans un espace de soins, mais dans leur intérieur. On parle de résidences inclusives ou de pensions de famille, surtout plus d’hôpital ou de clinique. Ils sont chez eux, pour longtemps, après que certains ont vu leur existence se confondre avec l’errance, entre hospitalisations répétées et déambulations malheureuses. La machine à écrire et autres sources de tracas aborde la maladie psychiatrique à travers des visites à domicile où des soignants et des techniciens s’ingénient à rendre vivables les lieux de vie de ces gens. Pour le premier, il s’agit de réparer la machine à écrire qui lui sert à consigner depuis des années près de huit mille poèmes ; tandis que pour l’autre, cela concerne la chaine stéréophonique qui lui permet de sortir de la solitude grâce à la voix de ses chanteuses préférées. En terminant son triptyque sur la maladie mentale, Nicolas Philibert assume une vision plus légère, plus optimiste, n’hésitant pas à nourrir le dialogue entre ceux qu’il filme et lui-même.
La machine à écrire et autres sources de tracas témoigne absolument de la manière parfois dont la souffrance psychique peut se cristalliser sur des objets du quotidien. Pour un patient, il lui est impossible de se séparer des choses de sa vie. On se faufile dans le bazar pour accéder au lit qui ressemble plus à un fauteuil inondé par les livres et les peintures. L’homme est artiste, il s’arrête sur chaque photographie, chaque disque, chaque peinture qui racontent à leur manière la richesse de son existence. Puis, la fatigabilité l’emporte, et il se replie dans son vide intérieur. Le réalisateur ne multiplie pas les personnages, comme cela avait été le cas dans les deux premiers volets. Il va à l’essentiel de ce que recouvre la maladie psychiatrique, entre handicap invisible, désarroi, perte de repères et faillite pour une insertion professionnelle durable. Les regards sont à la fois remplis et abrutis par les médicaments qui les maintiennent en vie et en adéquation avec les normes de la société.
Le documentaire de Nicolas Philibert choisit un format court de moins d’une heure quinze. L’enjeu est de dé-psychiatriser les patients qu’il rencontre en centrant le regard sur la manière dont ils s’incarnent dans un quotidien où les produits peuvent dysfonctionner et la douceur de vivre est souvent complexe à atteindre. Le spectateur est frappé par la solitude qui transpire dans les murs. Pourtant, derrière les fenêtres, on aperçoit les jeunes gens jouer au basket ou les enfants se ruer dans la cour de récréation. Les personnes filmées sont de ce point de vue en plein cœur du monde et de l’autre, dans une solitude profonde qui les coupe du quotidien des habitants de Paris. Prendre le métro pour acheter à Châtelet une affiche semble un parcours du combattant, ce qui les amène à se replier dans l’espace clos de leur appartement et de leur psyché.
Comme les deux premiers segments, Nicolas Philibert ne juge pas. Il ne montre pas la folie dans ce qu’elle peut avoir d’exubérant et d’effrayant. La maladie psychiatrique se loge dans le silence de ces studios où les personnes apprennent à composer avec leurs histoires intimes, obsessions et hallucinations visuelle ou sonores. Ils ne ressemblent surtout pas à des fous et c’est justement ce qui grandit le projet de Nicolas Philibert. Le réalisateur très expérimenté se présente à eux comme s’il n’avait plus rien à prouver au cinéma mais juste à raconter des histoires, leurs histoires, et à les transformer en joyaux.
La machine à écrire et autres sources de tracas termine Sur l’Adamant et Averroès et Rosa Parks dans une langue cinématographique très tendre, débarrassée des scories de la folie. Le dernier volet humanise ces regards, qui pourraient, dans les institutions, être réduits à des pathologies. La relation qui se crée entre les malades, les soignants, le réalisateur et le spectateur fait œuvre d’un cinéma vivant, espiègle, où la joie de vivre prend le pas sur la détresse de la maladie psychiatrique.
Laurent Cambon (avoiralire.com)