ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

LA PAMPA - Cap ciné - 2025-02-21

Cap ciné - vendredi 21 février à 20h00

LA PAMPA de Antoine Chevrollier

LA PAMPA - Cap ciné - 2025-02-21

Cap ciné - vendredi 21 février à 15h30

LA PAMPA de Antoine Chevrollier

NEMCHOU ! LA LIBERTÉ À PORTÉE DE MAIN - Ciné Débat - 2025-02-24

Ciné Débat - lundi 24 février à 20h00

NEMCHOU ! LA LIBERTÉ À PORTÉE DE MAIN de Gérald Serrault

HALLUCINATIONS - Ciné Rencontre - 2025-02-27

Ciné Rencontre - jeudi 27 février à 20h00

HALLUCINATIONS de Jean-François Goujon

LE MÉLANGE DES GENRES - Avant première / Rencontre - 2025-03-04

Avant première / Rencontre - mardi 04 mars à 20h00

LE MÉLANGE DES GENRES de Michel Leclerc

LA TÊTE EN L'AIR - Soirée CinéConf - 2025-03-06

Soirée CinéConf - jeudi 06 mars à 20h00

LA TÊTE EN L'AIR de Ignacio Ferreras

BLACK BOX DIARIES - Avant Première - 2025-03-08

Avant Première - samedi 08 mars à 17h30

BLACK BOX DIARIES de Shiori Ito

LES NEUF REINES - Ciné Classique - 2025-03-09

Ciné Classique - dimanche 09 mars à 17h45

LES NEUF REINES de Fabian Bielinsky

LES DOCTEURS DE NIETZSCHE - Ciné découverte - 2025-03-09

Ciné découverte - dimanche 09 mars à 11h00

LES DOCTEURS DE NIETZSCHE de Jorge Leandro Colas

L'ÂGE IMMINENT - Séance spéciale - 2025-03-10

Séance spéciale - lundi 10 mars à 20h00

L'ÂGE IMMINENT de Clara Serrano Llorens & Gerard Simó Gimeno

ELEPHANT MAN - Plans Cultes - 2025-03-11

Plans Cultes - mardi 11 mars à 20h00

ELEPHANT MAN de David Lynch

ERASERHEAD de David Lynch

LE BON GRAIN ET L'IVRAIE - Ciné Doc - 2025-03-18

Ciné Doc - mardi 18 mars à 18h00

LE BON GRAIN ET L'IVRAIE de Manuela Fresil

COURTES CONVERSATIONS - Festival Conversations CNDC - 2025-03-18

Festival Conversations CNDC - mardi 18 mars à 19h00

COURTES CONVERSATIONS de Nans Laborde-Jourdaa, Nina Laisné, Brice Dellsperger

NOÉMIE DIT OUI - Soirée Rencontre - 2025-03-27

Soirée Rencontre - jeudi 27 mars à 20h00

NOÉMIE DIT OUI de Geneviève Albert

MARY À TOUT PRIX - Plans Cultes - 2025-04-01

Plans Cultes - mardi 01 avril à 20h00

MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly

TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller

L'AMOUR ET LES FORÊTS - Cinélégende - 2025-04-28

Cinélégende - lundi 28 avril à 20h00

L'AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 20h00

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

LE BON GRAIN ET L'IVRAIE - Manuela Fresil

A PROPOS

L'une des plus jeunes a cinq ans. Elle maîtrise parfaitement le français, et si l'on ignorait qu'elle avait fui le Kosovo avec sa famille pour le pays des droits de l'Homme, on pourrait l'y croire née. Mais, comme tous les enfants auxquels la documentariste Manuela Frésil a choisi de donner la parole dans Le Bon Grain et l'Ivraie, elle bascule des foyers d'hébergement d'urgence aux rues d'Annecy et ignore où elle et sa famille passeront la prochaine nuit.
Le Bon Grain et l'Ivraie fait référence à une parabole de l'Evangile selon Matthieu, qui évoque le tri des âmes lors du Jugement dernier. "Le cultivateur qui retire l'ivraie du grain fait une moins bonne récolte que celui qui ne le retire pas", explique la réalisatrice. "Et les enfants n’ont pas à être triés." Le documentaire interroge ainsi la résilience des enfants, jeunes, innocents et plein d'énergie, et pourtant déjà confrontés à une situation dramatique : l'absence de logement.
Ils sont kosovares, albanais, guinéens, rwandais, arméniens, géorgiens. Ils ont vite appris le français et aiment jouer avec leurs copains, comme tous les enfants de leur âge. Semblables mais pourtant différents, car eux n'ont pas de foyer et sont hébergés avec leurs parents par "le Centre", une ancienne colonie de vacances reconvertie en foyer d'accueil d'urgence sur les hauteurs d'Annecy.
Jusqu'à ce que le préfet décide en 2015 de fermer l'établissement, "pour une raison mystérieuse" selon Manuela Frésil. Les familles trouvent pour la plupart refuge dans un parc à côté de la gare. Caméra en main, la réalisatrice les y accompagne.
Tourné en 2015 pendant un an, le film propose une réalisation très brute, sans commentaire ni musique - hormis celle qu'écoutent les protagonistes - où le propos prime sur la forme. Même s'il parvient à immortaliser quelques jolies scènes: les gamins, habités par une admirable joie de vivre, partagent des moments forts avec leur famille. Ils chantent, dansent, soufflent sur des fleurs de pissenlit qui voltigent autour d'eux... Ils occupent une place centrale dans le documentaire et témoignent de leur quotidien avec simplicité et maturité.
"C'est un film sur le débordement", souligne Manuela Frésil qui a tenu à garder contact avec tous les enfants qu'elle a filmés. "Après la fermeture du centre, les familles ont été mises dehors, avec parfois de tous petits enfants. J'ai été embarquée dans une histoire que je ne maîtrisais pas. J'avais la trouille, car chaque fois que je revenais à Annecy, la situation était pire que ce que j'imaginais." Aujourd'hui, rien ne s'est amélioré. Certaines familles ont été renvoyées dans leur pays, d'autres attendent d'être régularisées, broyées par les lenteurs administratives.
Car tout cela prend du temps, un temps que ce documentaire dénonce. "On ne peut pas imposer ça à des enfants. Au nom des droits de l'Enfant, mais aussi de l'efficacité sociale", défend la documentariste. "Laisser des familles à la rue, ça donne des gamins fracassés. Et il faudra investir pas mal pour les remettre d'aplomb..." Le film livre un témoignage  implacable sur l'impuissance de notre société à protéger ces enfants de réfugiés. Un documentaire saisissant.   
Mélisande Queïnnec (franceinfo Culture)

Ciné Doc
mardi 18 mars à 18h00

suivi d'une rencontre


LE BON GRAIN ET L'IVRAIE

de Manuela Fresil

Documentaire
FRANCE - 1h34 - 2018

En petite bande joyeuse, ils dansent, rient, font des batailles de boules de neige, mais où dormiront-ils cette nuit ? Dans un hall de gare ? Dans un centre d’hébergement ? En France, aucun enfant ne devrait se poser ces questions.
https://justedoc.com/le-bon-grain-et-livraie/

A PROPOS

L'une des plus jeunes a cinq ans. Elle maîtrise parfaitement le français, et si l'on ignorait qu'elle avait fui le Kosovo avec sa famille pour le pays des droits de l'Homme, on pourrait l'y croire née. Mais, comme tous les enfants auxquels la documentariste Manuela Frésil a choisi de donner la parole dans Le Bon Grain et l'Ivraie, elle bascule des foyers d'hébergement d'urgence aux rues d'Annecy et ignore où elle et sa famille passeront la prochaine nuit.
Le Bon Grain et l'Ivraie fait référence à une parabole de l'Evangile selon Matthieu, qui évoque le tri des âmes lors du Jugement dernier. "Le cultivateur qui retire l'ivraie du grain fait une moins bonne récolte que celui qui ne le retire pas", explique la réalisatrice. "Et les enfants n’ont pas à être triés." Le documentaire interroge ainsi la résilience des enfants, jeunes, innocents et plein d'énergie, et pourtant déjà confrontés à une situation dramatique : l'absence de logement.
Ils sont kosovares, albanais, guinéens, rwandais, arméniens, géorgiens. Ils ont vite appris le français et aiment jouer avec leurs copains, comme tous les enfants de leur âge. Semblables mais pourtant différents, car eux n'ont pas de foyer et sont hébergés avec leurs parents par "le Centre", une ancienne colonie de vacances reconvertie en foyer d'accueil d'urgence sur les hauteurs d'Annecy.
Jusqu'à ce que le préfet décide en 2015 de fermer l'établissement, "pour une raison mystérieuse" selon Manuela Frésil. Les familles trouvent pour la plupart refuge dans un parc à côté de la gare. Caméra en main, la réalisatrice les y accompagne.
Tourné en 2015 pendant un an, le film propose une réalisation très brute, sans commentaire ni musique - hormis celle qu'écoutent les protagonistes - où le propos prime sur la forme. Même s'il parvient à immortaliser quelques jolies scènes: les gamins, habités par une admirable joie de vivre, partagent des moments forts avec leur famille. Ils chantent, dansent, soufflent sur des fleurs de pissenlit qui voltigent autour d'eux... Ils occupent une place centrale dans le documentaire et témoignent de leur quotidien avec simplicité et maturité.
"C'est un film sur le débordement", souligne Manuela Frésil qui a tenu à garder contact avec tous les enfants qu'elle a filmés. "Après la fermeture du centre, les familles ont été mises dehors, avec parfois de tous petits enfants. J'ai été embarquée dans une histoire que je ne maîtrisais pas. J'avais la trouille, car chaque fois que je revenais à Annecy, la situation était pire que ce que j'imaginais." Aujourd'hui, rien ne s'est amélioré. Certaines familles ont été renvoyées dans leur pays, d'autres attendent d'être régularisées, broyées par les lenteurs administratives.
Car tout cela prend du temps, un temps que ce documentaire dénonce. "On ne peut pas imposer ça à des enfants. Au nom des droits de l'Enfant, mais aussi de l'efficacité sociale", défend la documentariste. "Laisser des familles à la rue, ça donne des gamins fracassés. Et il faudra investir pas mal pour les remettre d'aplomb..." Le film livre un témoignage  implacable sur l'impuissance de notre société à protéger ces enfants de réfugiés. Un documentaire saisissant.   
Mélisande Queïnnec (franceinfo Culture)