ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Dans la famille Samedi, je voudrais la mère et Damien, l’un de ses fils, 43 ans, mais toujours surnommé « le petit ». Un adulte n’ayant jamais réussi à échapper à ses démons et à ses addictions. Un documentaire sur un couple fusionnel, surprotecteur, malmené par une vie de chaos, par la violence d’un père toxique et l’ultra-précarité. Ce pourrait n’être qu’une histoire désolante pour la télé, mais la magie de la mise en scène en fait une aventure bouleversante. La jeune réalisatrice – dont la belle première fiction, « Il pleut dans la maison », vient d’être présentée à la Semaine de la Critique à Cannes – déploie avec talent les outils du cinéma pour faire entendre les silences pudiques et capter les lourds regards désemparés.
Xavier Leherpeur (L'OBS)
Avant Il pleut dans la maison, son premier long-métrage de fiction présenté à la dernière Semaine de la Critique, la cinéaste belge Paloma Sernon-Daï s’est penchée sur la vie tumultueuse de son grand frère Damien, un toxicomane assumé vivant au cœur d’une petite bourgade de la province belge. Plutôt que de dresser le portrait d’un homme écrasé par l’enfer de la drogue, la réalisatrice filme un être consciencieux, désireux de s’en sortir, présenté au fil de la relation fusionnelle qu’il entretient avec sa mère, femme au caractère trempé inquiète pour cet homme-enfant de 43 ans. Elle en devient dès lors le centre du film, se révélant particulièrement touchante quand elle se met à chercher Damien dans les rues de son village, moquée des adolescents choqués par l’âge de celui qu’elle appelle le « gamin ». Afin de mieux exprimer cette douleur sourde, Paloma Sernon-Daï fait le choix d’un dispositif fixe avec de longues séquences filmées en plans larges où rien ne se dit, mais où tout est signifié. La pudeur de la mise en scène rend dès lors le film plus beau et involontairement plus intime.
Yohan Hadad (Première)
Ciné Doc
mardi 16 janvier
2024 à 20h15
Suivi d’un échange avec des partenaires de l’addictologies : ALIA, Entraid'Addict, Al'Anon
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles
Inscription
PETIT SAMEDI
de Paloma Sermon-Daï
Documentaire
BELGIQUE - 2023 - 1h15
Damien Samedi a 43 ans. Quand il était enfant, dans son village wallon en bord de Meuse, on l’appelait le "Petit Samedi". Pour sa mère Ysma, Damien est toujours son gamin, celui qu’elle n’a jamais abandonné lorsqu’il est tombé dans la drogue. Un fils qui a, malgré tout, cherché à protéger sa mère. Un homme qui tente de se libérer de ses addictions et qui fait face à son histoire pour s’en sortir.
https://singularisfilms.fr/petit-samedi/
A PROPOS
Dans la famille Samedi, je voudrais la mère et Damien, l’un de ses fils, 43 ans, mais toujours surnommé « le petit ». Un adulte n’ayant jamais réussi à échapper à ses démons et à ses addictions. Un documentaire sur un couple fusionnel, surprotecteur, malmené par une vie de chaos, par la violence d’un père toxique et l’ultra-précarité. Ce pourrait n’être qu’une histoire désolante pour la télé, mais la magie de la mise en scène en fait une aventure bouleversante. La jeune réalisatrice – dont la belle première fiction, « Il pleut dans la maison », vient d’être présentée à la Semaine de la Critique à Cannes – déploie avec talent les outils du cinéma pour faire entendre les silences pudiques et capter les lourds regards désemparés.
Xavier Leherpeur (L'OBS)
Avant Il pleut dans la maison, son premier long-métrage de fiction présenté à la dernière Semaine de la Critique, la cinéaste belge Paloma Sernon-Daï s’est penchée sur la vie tumultueuse de son grand frère Damien, un toxicomane assumé vivant au cœur d’une petite bourgade de la province belge. Plutôt que de dresser le portrait d’un homme écrasé par l’enfer de la drogue, la réalisatrice filme un être consciencieux, désireux de s’en sortir, présenté au fil de la relation fusionnelle qu’il entretient avec sa mère, femme au caractère trempé inquiète pour cet homme-enfant de 43 ans. Elle en devient dès lors le centre du film, se révélant particulièrement touchante quand elle se met à chercher Damien dans les rues de son village, moquée des adolescents choqués par l’âge de celui qu’elle appelle le « gamin ». Afin de mieux exprimer cette douleur sourde, Paloma Sernon-Daï fait le choix d’un dispositif fixe avec de longues séquences filmées en plans larges où rien ne se dit, mais où tout est signifié. La pudeur de la mise en scène rend dès lors le film plus beau et involontairement plus intime.
Yohan Hadad (Première)