ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC de Claude Autant-Lara
Etudiante en gynécologie et enceinte, Claude Sauvage est
particulièrement touchée par la mort de Mariette, suite à un avortement
clandestin. Elle décide alors de se battre pour accorder ce droit aux
femmes.
À sa sortie, Journal d’une femme en blanc est accueilli avec un enthousiasme divisé : d’une part, la critique se réjouit de voir porté à l’écran le sujet polémique de la contraception, tandis que de l’autre, l’histoire de Claude Sauvage n’est guère appréciée. La fiction est jugée froide, mélodramatique, portée par des acteurs maladroits. Les dialogues sont moqués et la musique jugée grandiloquente.
Pourtant, « par-delà une certaine routine de l’expression, se trouve une conviction si forte qu’elle emporte toutes les réticences une à une. Claude Autant-Lara croit à ses idées et les défend et quelque chose passe dans le film de cette volonté de s’exprimer. Le film est beau parce qu’il est le produit d’une nécessité. » (Michel Ciment, Positif, n°72, décembre 1965)
Journal d’une femme en blanc traite un sujet d’une actualité brûlante en 1965 : l’avortement et la contraception. L’histoire de la pauvre Mariette fait écho aux voix qui dénoncent les 2 000 fausses couches provoquées chaque jour, ainsi qu’aux articles de la journaliste Katia D. Kaupp qui critiquent la législation contre l’avortement. Journal d’une femme en blanc est un film qui réaffirme la mission sociale du cinéma, à savoir mettre en lumière les problématiques du monde moderne.
CLAUDE AUTANT-LARA
Admiré dans les années 1950 comme un cinéaste majeur, Claude
Autant-Lara est tombé aujourd’hui dans un statut incertain, selon les
aspects de l’homme et de sa carrière que l’on souhaite mettre en avant.
La vie et la carrière de l’auteur de La Traversée de Paris, de L’Auberge rouge, d'En cas de malheur du Diable au corps ont
connu, du point de vue de la réputation, des évolutions que l'on
rencontre rarement dans une même destinée. Considéré successivement
comme un marginal, un grand réalisateur de gauche, un cinéaste dépassé
et même d’extrème droite, il est un personnage très particulier, qui a
tourné avec les plus grands acteurs et actrices de cet âge d’or du
cinéma français (Gérard Philippe, Michèle Morgan, Jean Gabin, Brigitte
Bardot, Bourvil, Michel Simon, Danielle Darrieux, …).
Jean-Pierre Bleys explore comme jamais encore le travail de ce cinéaste
qui a mis sa vie entière au service de ses films. Grâce à un travail de
recherche impressionnant, l'auteur détaille la carrière d’Autant-Lara,
oeuvre après oeuvre, de ses débuts dans le cinéma muet jusqu’en 1976,
date de son dernier film. Cette biographie s’imposera comme la plus
complète sur Claude Autant-Lara et sera l’occasion d'une visite de
l'histoire du cinéma français, de retrouver les acteurs qui peuplent ses
films, de vibrer à l'évocation de grandes oeuvres, de traverser le 20e
siècle et ses tourments.
Soirée rencontre
mardi 5 juin
2018 à 20h00
en présence de Jean Pierre Bleys à l'occasion de la sortie de son livre le 18 avril Claude Autant-Lara (Institut Lumière - Actes Sud)
Jean-Pierre Bleys, professeur de français, latin, grec et d'histoire du cinéma a publié des articles dans les revues Les Cahiers de la Cinémathèque, Positif, 1895, et a collaboré aux ouvrages collectifs Cent ans de cinéma français (Le Cerf, 1989) et Dictionnaire des films (Larousse, 1990)
Séance de signature à l'issue de la projection, en partenariat
avec la librairie Contact
Soirée organisée en partenariat avec la librairie Contact et Cinéma Parlant
JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC
de Claude Autant-Lara
avec Marie-José Nat, Claude Gensac, Jean Valmont
FRANCE - ITALIE - 1965 - 1h50
A PROPOS
JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC de Claude Autant-Lara
Etudiante en gynécologie et enceinte, Claude Sauvage est
particulièrement touchée par la mort de Mariette, suite à un avortement
clandestin. Elle décide alors de se battre pour accorder ce droit aux
femmes.
À sa sortie, Journal d’une femme en blanc est accueilli avec un enthousiasme divisé : d’une part, la critique se réjouit de voir porté à l’écran le sujet polémique de la contraception, tandis que de l’autre, l’histoire de Claude Sauvage n’est guère appréciée. La fiction est jugée froide, mélodramatique, portée par des acteurs maladroits. Les dialogues sont moqués et la musique jugée grandiloquente.
Pourtant, « par-delà une certaine routine de l’expression, se trouve une conviction si forte qu’elle emporte toutes les réticences une à une. Claude Autant-Lara croit à ses idées et les défend et quelque chose passe dans le film de cette volonté de s’exprimer. Le film est beau parce qu’il est le produit d’une nécessité. » (Michel Ciment, Positif, n°72, décembre 1965)
Journal d’une femme en blanc traite un sujet d’une actualité brûlante en 1965 : l’avortement et la contraception. L’histoire de la pauvre Mariette fait écho aux voix qui dénoncent les 2 000 fausses couches provoquées chaque jour, ainsi qu’aux articles de la journaliste Katia D. Kaupp qui critiquent la législation contre l’avortement. Journal d’une femme en blanc est un film qui réaffirme la mission sociale du cinéma, à savoir mettre en lumière les problématiques du monde moderne.
CLAUDE AUTANT-LARA
Admiré dans les années 1950 comme un cinéaste majeur, Claude
Autant-Lara est tombé aujourd’hui dans un statut incertain, selon les
aspects de l’homme et de sa carrière que l’on souhaite mettre en avant.
La vie et la carrière de l’auteur de La Traversée de Paris, de L’Auberge rouge, d'En cas de malheur du Diable au corps ont
connu, du point de vue de la réputation, des évolutions que l'on
rencontre rarement dans une même destinée. Considéré successivement
comme un marginal, un grand réalisateur de gauche, un cinéaste dépassé
et même d’extrème droite, il est un personnage très particulier, qui a
tourné avec les plus grands acteurs et actrices de cet âge d’or du
cinéma français (Gérard Philippe, Michèle Morgan, Jean Gabin, Brigitte
Bardot, Bourvil, Michel Simon, Danielle Darrieux, …).
Jean-Pierre Bleys explore comme jamais encore le travail de ce cinéaste
qui a mis sa vie entière au service de ses films. Grâce à un travail de
recherche impressionnant, l'auteur détaille la carrière d’Autant-Lara,
oeuvre après oeuvre, de ses débuts dans le cinéma muet jusqu’en 1976,
date de son dernier film. Cette biographie s’imposera comme la plus
complète sur Claude Autant-Lara et sera l’occasion d'une visite de
l'histoire du cinéma français, de retrouver les acteurs qui peuplent ses
films, de vibrer à l'évocation de grandes oeuvres, de traverser le 20e
siècle et ses tourments.