ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
L’irascible champion vu sous un jour nouveau grâce à des archives inédites de Roland-Garros 1984. Un documentaire passionnant et plein de suspense.
Au printemps 1984, John McEnroe est au sommet de son art tennistique. Le numéro 1 mondial est le grand favori des Internationaux de France, le seul titre du Grand Chelem qui manque à son palmarès. A Roland-Garros, le génial (et atrabilaire) gaucher est filmé, match après match, par Gil de Kermadec, le fondateur du service audiovisuel de la Fédération française de tennis. Trente ans plus tard, le réalisateur Julien Faraut a retrouvé, dans les archives de l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), les rushs en 16 mm. Il en tire un documentaire passionnant, qui, à travers la perfection technique du sportif décryptée dans un montage très inventif, brosse un portrait de l’homme McEnroe, plus complexe que son image médiatique.
On reste stupéfait par l’énergie dépensée par le champion américain en insultes envers l’arbitre (ou les spectateurs, ou les journalistes), mais on la comprend mieux, désormais : loin de le déconcentrer, ses explosions de colère semblent au contraire galvaniser son jeu. « L’hostilité est sa drogue. Il faut que tout le monde soit contre lui », dit Mathieu Amalric en voix off, citant Serge Daney. Le film se termine en apothéose avec le récit, set par set, de la finale face au « robot » tchécoslovaque Ivan Lendl. Tous les amateurs de service-volée connaissent le résultat de ce match-duel au scénario fou. Julien Faraut parvient pourtant à créer du suspense, grâce à ses ralentis qui suspendent le temps, ses effets de réverbération sonores, sa bande musicale qui alterne entre rock agressif et mélodie de western. Ce n’est plus un match de tennis, c’est une tragédie…
Samuel Douhaire (Télérama)
Ciné doc
jeudi 7 février
2019 à 20h00
en présence de Julien Faraut, réalisateur et de Thomas Bauer, maître de conférences à l'Université de Limoges
Soirée organisée en collaboration avec I.F.E.P.S.A (Institut Formation Education Physique et Sportive Angers) dans le cadre de la journée d'études "HISTOIRE(S) DE BALLES ET DE PLUMES"
L'EMPIRE DE LA PERFECTION
de Julien Faraut
Documentaire
FRANCE - 2018 - 1h35
Le cinéma ment, pas le sport… Au début des années 80, le tennisman John McEnroe est copié dans toutes les écoles, étudié sous toutes les coutures, filmé sous tous les angles. Roland Garros 84 : il a tutoyé la perfection, et pourtant…
https://www.ufo-distribution.com/movie/lempire-de-la-perfection/
A PROPOS
L’irascible champion vu sous un jour nouveau grâce à des archives inédites de Roland-Garros 1984. Un documentaire passionnant et plein de suspense.
Au printemps 1984, John McEnroe est au sommet de son art tennistique. Le numéro 1 mondial est le grand favori des Internationaux de France, le seul titre du Grand Chelem qui manque à son palmarès. A Roland-Garros, le génial (et atrabilaire) gaucher est filmé, match après match, par Gil de Kermadec, le fondateur du service audiovisuel de la Fédération française de tennis. Trente ans plus tard, le réalisateur Julien Faraut a retrouvé, dans les archives de l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), les rushs en 16 mm. Il en tire un documentaire passionnant, qui, à travers la perfection technique du sportif décryptée dans un montage très inventif, brosse un portrait de l’homme McEnroe, plus complexe que son image médiatique.
On reste stupéfait par l’énergie dépensée par le champion américain en insultes envers l’arbitre (ou les spectateurs, ou les journalistes), mais on la comprend mieux, désormais : loin de le déconcentrer, ses explosions de colère semblent au contraire galvaniser son jeu. « L’hostilité est sa drogue. Il faut que tout le monde soit contre lui », dit Mathieu Amalric en voix off, citant Serge Daney. Le film se termine en apothéose avec le récit, set par set, de la finale face au « robot » tchécoslovaque Ivan Lendl. Tous les amateurs de service-volée connaissent le résultat de ce match-duel au scénario fou. Julien Faraut parvient pourtant à créer du suspense, grâce à ses ralentis qui suspendent le temps, ses effets de réverbération sonores, sa bande musicale qui alterne entre rock agressif et mélodie de western. Ce n’est plus un match de tennis, c’est une tragédie…
Samuel Douhaire (Télérama)