ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

ZORN I & II - Ciné Jazz - 2025-01-27

Ciné Jazz - lundi 27 janvier à 20h00

ZORN I & II de Mathieu Amalric

UN PARFAIT INCONNU - Ciné-Rock - 2025-01-29

Ciné-Rock - mercredi 29 janvier à 20h30

UN PARFAIT INCONNU de James Mangold

L'HISTOIRE DE SOULEYMANE - Cap ciné - 2025-01-31

Cap ciné - vendredi 31 janvier à 15h30

L'HISTOIRE DE SOULEYMANE de Boris Lojkine

BLACK SWAN - Cinélégende - 2025-02-03

Cinélégende - lundi 03 février à 20h00

BLACK SWAN de Darren Aronofsky

MON GÂTEAU PRÉFÉRÉ - Avant-première / Festival Télérama - 2025-02-04

Avant-première / Festival Télérama - mardi 04 février à 19h00

MON GÂTEAU PRÉFÉRÉ de Maryam Moghadam & Behtash Sanaeeha

GOODNIGHT AND GOOD LUCK - Soirée CinéConf - 2025-02-10

Soirée CinéConf - lundi 10 février à 20h00

GOODNIGHT AND GOOD LUCK de George Clooney

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY - Plans Cultes - 2025-02-14

Plans Cultes - vendredi 14 février à 20h00

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY de Rob Reiner

NEMCHOU ! LA LIBERTÉ À PORTÉE DE MAIN - Ciné Débat - 2025-02-24

Ciné Débat - lundi 24 février à 20h00

NEMCHOU ! LA LIBERTÉ À PORTÉE DE MAIN de Gérald Serrault

HALLUCINATIONS - Ciné Rencontre - 2025-02-27

Ciné Rencontre - jeudi 27 février à 20h00

HALLUCINATIONS de Jean-François Goujon

LA TÊTE EN L'AIR - Soirée CinéConf - 2025-03-06

Soirée CinéConf - jeudi 06 mars à 20h00

LA TÊTE EN L'AIR de Ignacio Ferreras

ELEPHANT MAN - Plans Cultes - 2025-03-11

Plans Cultes - mardi 11 mars à 20h00

ELEPHANT MAN de David Lynch

ERASERHEAD de David Lynch

MARY À TOUT PRIX - Plans Cultes - 2025-04-01

Plans Cultes - mardi 01 avril à 20h00

MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly

TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller

L'AMOUR ET LES FORÊTS - Cinélégende - 2025-04-28

Cinélégende - lundi 28 avril à 20h00

L'AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 20h00

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

LES PISTOLETS EN PLASTIQUE - Jean-Christophe Meurisse

A PROPOS

Le sujet n’est pas nouveau : il y a plus d’une vingtaine d’années, le faux documentaire belge C’est arrivé près de chez vous dressait déjà le terrifiant portrait d’une société voyeuriste et désensibilisée à la violence. Avec Les Pistolets en plastique, le réalisateur et metteur en scène Jean-Christophe Meurisse s’amuse à son tour de notre fascination morbide pour les faits divers. Dans la pure continuité du décapant Oranges Sanguines, le film joue avec le feu, pousse les limites du politiquement correct, sur fond de comédie noire. Du bon mauvais goût.
Léa et Christine, deux enquêtrices amatrices, ne rêvent que d’une chose : résoudre l’affaire Paul Bernadin. Après avoir tué toute sa famille, l’homme s’est volatilisé et est devenu un véritable mystère national. Le duo décide de passer quelques jours près de chez lui, à Dijon, pour trouver des indices. En parallèle, un indicateur pense avoir enfin retrouvé sa trace : le tueur serait dans un avion, direction le Danemark. Est-ce toutefois vraiment lui ?
Dans une salle d’opération, deux médecins légistes discutent au-dessus d’un corps ouvert. Ils dissèquent la France contemporaine. L’échange est lunaire : on parle des productions Netflix, de l’intérêt malsain du public pour les séries consacrées aux tueurs en série, des ragots concernant un célèbre indicateur, de l’orientation sexuelle, etc. Librement inspirée de l’affaire Dupont de Ligonnès, l’oeuvre dépeint une société obnubilée par les faits divers. Un territoire idéal pour explorer nos névroses et s’amuser de notre fascination pour le sensationnalisme. Un portrait féroce, cynique, froid, sans concessions, qui prolonge d’une certaine manière le comi-tragique Oranges Sanguines, film acide sur la politique française. Le cinéma de Jean-Christophe Meurisse est avant tout cathartique : plutôt que de pleurer sur le sort de notre société en saturation, il vaut mieux rire de notre monstruosité. Entre les enquêtrices du dimanche, les policiers incapables, le suspect à deux doigts de devenir dingue, le tueur en vacances, la voisine à l’interminable monologue raciste, Les Pistolets en plastique ne manque jamais de surprendre et de décaler notre regard sur ce qui nous entoure : la paranoïa, la violence, les certitudes, l’état de notre santé mentale, etc. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, la chute est inévitable. Derrière nos imaginaires et notre intérêt pour les monstres se cache une réalité que l’on se refuse à voir crûment : le tueur tue, pour de vrai. Et le film ne manque pas de le rappeler lors d’une scène aussi intense que douloureuse. D’un coup, on ne rit plus, la fascination se transforme en dégoût. C’est certainement la plus grande force du film : sa capacité à marier humour et gravité, bêtise et réflexion, le tout avec une mise en scène riche. On est à la fois dans la parodie du film policier, dans la comédie sociale, la romance superficielle, avant de virer vers le film d’horreur, gore et implacable. Un drôle de monde en plastique.
Pierre Larvol (movierama.fr)

Ciné Cosy
vendredi 28 juin 2024 à 13h15

Séance adaptée aux parents avec leur bébé, avec son adouci, mise à disposition d'une table à langer, d'un chauffe biberon...


LES PISTOLETS EN PLASTIQUE

de Jean-Christophe Meurisse

avec Delphine Baril, Charlotte Laemmel, Laurent Stocker
FRANCE - 2024 - 1h35 - Cannes 2024

Léa et Christine sont obsédées par l'affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d'avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement. Alors qu'elles partent enquêter dans la maison où a eu lieu la tuerie, les médias annoncent que Paul Bernardin vient d'être arrêté dans le Nord de l'Europe…
http://new.bacfilms.com/distribution/fr/films/les-pistolets-en-plastique

A PROPOS

Le sujet n’est pas nouveau : il y a plus d’une vingtaine d’années, le faux documentaire belge C’est arrivé près de chez vous dressait déjà le terrifiant portrait d’une société voyeuriste et désensibilisée à la violence. Avec Les Pistolets en plastique, le réalisateur et metteur en scène Jean-Christophe Meurisse s’amuse à son tour de notre fascination morbide pour les faits divers. Dans la pure continuité du décapant Oranges Sanguines, le film joue avec le feu, pousse les limites du politiquement correct, sur fond de comédie noire. Du bon mauvais goût.
Léa et Christine, deux enquêtrices amatrices, ne rêvent que d’une chose : résoudre l’affaire Paul Bernadin. Après avoir tué toute sa famille, l’homme s’est volatilisé et est devenu un véritable mystère national. Le duo décide de passer quelques jours près de chez lui, à Dijon, pour trouver des indices. En parallèle, un indicateur pense avoir enfin retrouvé sa trace : le tueur serait dans un avion, direction le Danemark. Est-ce toutefois vraiment lui ?
Dans une salle d’opération, deux médecins légistes discutent au-dessus d’un corps ouvert. Ils dissèquent la France contemporaine. L’échange est lunaire : on parle des productions Netflix, de l’intérêt malsain du public pour les séries consacrées aux tueurs en série, des ragots concernant un célèbre indicateur, de l’orientation sexuelle, etc. Librement inspirée de l’affaire Dupont de Ligonnès, l’oeuvre dépeint une société obnubilée par les faits divers. Un territoire idéal pour explorer nos névroses et s’amuser de notre fascination pour le sensationnalisme. Un portrait féroce, cynique, froid, sans concessions, qui prolonge d’une certaine manière le comi-tragique Oranges Sanguines, film acide sur la politique française. Le cinéma de Jean-Christophe Meurisse est avant tout cathartique : plutôt que de pleurer sur le sort de notre société en saturation, il vaut mieux rire de notre monstruosité. Entre les enquêtrices du dimanche, les policiers incapables, le suspect à deux doigts de devenir dingue, le tueur en vacances, la voisine à l’interminable monologue raciste, Les Pistolets en plastique ne manque jamais de surprendre et de décaler notre regard sur ce qui nous entoure : la paranoïa, la violence, les certitudes, l’état de notre santé mentale, etc. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, la chute est inévitable. Derrière nos imaginaires et notre intérêt pour les monstres se cache une réalité que l’on se refuse à voir crûment : le tueur tue, pour de vrai. Et le film ne manque pas de le rappeler lors d’une scène aussi intense que douloureuse. D’un coup, on ne rit plus, la fascination se transforme en dégoût. C’est certainement la plus grande force du film : sa capacité à marier humour et gravité, bêtise et réflexion, le tout avec une mise en scène riche. On est à la fois dans la parodie du film policier, dans la comédie sociale, la romance superficielle, avant de virer vers le film d’horreur, gore et implacable. Un drôle de monde en plastique.
Pierre Larvol (movierama.fr)