ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Sous prétexte qu'il est le nouveau prodige de l'animation japonaise, Mamoru Hosoda (La Traversée du temps, Summer Wars)
a été comparé à Miyazaki. A tort. Ce n'est qu'avec cette oeuvre de
maturité qu'apparaît une certaine filiation : pour lui aussi, la nature
est à la fois une source d'équilibre pour l'homme et un rappel de sa
sauvagerie originelle. Le film commence tout de même en ville : une
jeune femme, Yuki, raconte, en voix off, comment sa mère, Hana,
rencontra son père au lycée et en tomba amoureuse instantanément. «
Détail » qui change bien des choses : le jeune homme est le dernier
représentant de la race des hommes loups. Ce prologue est l'histoire
d'amour la plus intense qu'on ait vue depuis longtemps. La plus
bouleversante aussi, quand Hana se retrouve veuve du jour au
lendemain... Comment élever seule deux
enfants loups quand on est une simple humaine ? Direction la campagne,
luxuriante, et une grande maison isolée loin des regards, où les deux
enfants peuvent, tour à tour, être enfants ou louveteaux. Commence,
alors, le récit — travail magnifique sur la couleur — des dix années qui
vont mener Yuki la turbulente et son petit frère, Ame le craintif, de
la petite enfance à l'adolescence... Mamoru Hosoda est un grand conteur,
maître des ellipses et du temps, qu'il dilate ou compresse à sa guise :
il rythme de splendides scènes élégiaques par de petits indices
saisonniers, souvent rieurs — les récoltes du potager, les visites des
voisins, les passages en classe supérieure. Chacun retrouvera une
sensation, sucrée ou amère, de son enfance dans cette chronique
familiale d'une infinie délicatesse. Depuis Ozu jusqu'à Miyazaki, la
famille et l'éducation inspirent le cinéma japonais, qui a toujours fait
des mères de grandes héroïnes. Hana en fait dorénavant partie, avec son
prénom si juste (« Fleur » en japonais), son dévouement, et son sourire
incomparable. — Guillemette Odicino (Télérama)
Ciné Ma Différence
dimanche 28 février
2016 à 11h00
A partir de 6 ans
Séance organisée en collaboration avec les associations Ciné ma différence, Autisme 49 et Les copains d'Elsa
LES ENFANTS LOUPS, AME & YUKI
de Mamoru Hosoda
Film d'animation
Japon - 2012 - 1h56 - Version française
Hana et ses deux enfants, Ame et Yuki, vivent discrètement dans un coin
tranquille de la ville. Leur vie est simple et joyeuse, mais ils cachent
un secret : leur père est un homme-loup. Quand celui-ci disparaît
brutalement, Hana décide de quitter la ville pour élever ses enfants à
l'abri des regards. Ils emménagent dans un village proche d'une forêt
luxuriante...
http://enfantsloups-lefilm.fr/
A PROPOS
Sous prétexte qu'il est le nouveau prodige de l'animation japonaise, Mamoru Hosoda (La Traversée du temps, Summer Wars)
a été comparé à Miyazaki. A tort. Ce n'est qu'avec cette oeuvre de
maturité qu'apparaît une certaine filiation : pour lui aussi, la nature
est à la fois une source d'équilibre pour l'homme et un rappel de sa
sauvagerie originelle. Le film commence tout de même en ville : une
jeune femme, Yuki, raconte, en voix off, comment sa mère, Hana,
rencontra son père au lycée et en tomba amoureuse instantanément. «
Détail » qui change bien des choses : le jeune homme est le dernier
représentant de la race des hommes loups. Ce prologue est l'histoire
d'amour la plus intense qu'on ait vue depuis longtemps. La plus
bouleversante aussi, quand Hana se retrouve veuve du jour au
lendemain... Comment élever seule deux
enfants loups quand on est une simple humaine ? Direction la campagne,
luxuriante, et une grande maison isolée loin des regards, où les deux
enfants peuvent, tour à tour, être enfants ou louveteaux. Commence,
alors, le récit — travail magnifique sur la couleur — des dix années qui
vont mener Yuki la turbulente et son petit frère, Ame le craintif, de
la petite enfance à l'adolescence... Mamoru Hosoda est un grand conteur,
maître des ellipses et du temps, qu'il dilate ou compresse à sa guise :
il rythme de splendides scènes élégiaques par de petits indices
saisonniers, souvent rieurs — les récoltes du potager, les visites des
voisins, les passages en classe supérieure. Chacun retrouvera une
sensation, sucrée ou amère, de son enfance dans cette chronique
familiale d'une infinie délicatesse. Depuis Ozu jusqu'à Miyazaki, la
famille et l'éducation inspirent le cinéma japonais, qui a toujours fait
des mères de grandes héroïnes. Hana en fait dorénavant partie, avec son
prénom si juste (« Fleur » en japonais), son dévouement, et son sourire
incomparable. — Guillemette Odicino (Télérama)