ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
”La ferme des Bertrand” nous permet de retrouver les trois frères, André, Joseph et Jean, 25 ans après son premier film de 1997 ”Trois frères pour une vie”. Pour assurer la transmission de leur exploitation productrice de reblochon, forte d’une centaines de vaches, ces paysans ont passé le relai à leur neveu Patrick et à sa femme Hélène. Aujourd’hui, on retrouve les frères Bertrand âgés, et leurs petits neveux, Marc et Alex, devenus adultes, qui ont repris l’exploitation.
Gilles Perret a su mettre en scène cette famille en reprenant les séquences de l’époque pour les confronter à la réalité d’aujourd’hui. Il nous permet de rentrer au cœur ce cette famille d’agriculteur, représentatif du monde agricole de Haute-Savoie. Des paysans durs à la tâche qui aime leur métier sans trop se soucier de l’aspect mercantile
Le cliché habituel qui colle à la peau des paysans de Haute-Savoie, véhiculé par certains citadins méprisants est celui de ”bouseux incultes”. Gilles Perret, qui les connaît bien conteste cet à priori : « Si on s’en tient à leur apparence on peut se dire que ce sont des paysans qui ne sortent jamais de chez eux, qui n’ont pas grand chose à dire. Or, quand on leur donne le temps, ils développent un discours et une philosophie de l’existence. Il émane d’eux une intelligence et une honnêteté par rapport à leur vie qui est remarquable. Ils s’expriment aussi très bien, dans la clarté et la justesse des mots, et ne s’évertuent pas à rompre un silence pour parler à tout prix. (…) Il s’agit avant tout ”de ne pas faire la malin”. On reste digne et droit, avec une philosophie très matérialiste.”
”J’ai laissé la réflexion d’André vis-à-vis des écologistes au risque de faire réagir le public qui suit mon travail. Je me le permets car je mets au défi quiconque de trouver une personne plus écologiste que les Bertrand”.
Toutefois, si Gilles Perret reconnaît l’intérêt des petites exploitations bio, principalement maraîchères ou produisant des fromages de chèvre ou de brebis, il considère qu’elles n’ont pas la capacité de produire suffisamment pour nourrir la France. Pour lui, la ferme des Bertrand représente le modèle à suivre. Si les trois frères ont accepté de se mécaniser, c’est essentiellement pour alléger leur travail physique.: ”On pourrait critiquer l’arrivée des robots, qui serait la marque du productivisme ou de la déshumanisation. mais de quel droit les juger ? La mécanisation a amélioré le sort des travailleurs, en particulier sur les tâches pénibles et répétitives. De plus, ”l’appellation d’origine contrôlée du reblochon définit une zone exclue de la loi du marché répondant à un modèle anti-libéral qui permet à ces agriculteurs de pouvoir continuer leur activité (…)”.
Avant première / Rencontre
jeudi 11 janvier
2024 à 20h00
En présence de Gilles Perret, réalisateur
Séance organisée en collaboration avec l'association Cinéma Parlant
LA FERME DES BERTRAND
de Gilles Perret
Documentaire
FRANCE - 2023 - 1h29
50 ans dans la vie d’une ferme… Haute Savoie, 1972 : la ferme des Bertrand, exploitation laitière d’une centaine de bêtes tenue par trois frères célibataires, est filmée pour la première fois. En voisin, le réalisateur Gilles Perret leur consacre en 1997 son premier film, alors que les trois agriculteurs sont en train de transmettre la ferme à leur neveu Patrick et sa femme Hélène. Aujourd’hui, 25 ans plus tard, le réalisateur-voisin reprend la caméra pour accompagner Hélène qui, à son tour, va passer la main. A travers la parole et les gestes des personnes qui se sont succédé, le film dévoile des parcours de vie bouleversants où travail et transmission occupent une place centrale : une histoire à la fois intime, sociale et économique de notre monde paysan.
https://jour2fete.com/film/la-ferme-des-bertrand/
A PROPOS
”La ferme des Bertrand” nous permet de retrouver les trois frères, André, Joseph et Jean, 25 ans après son premier film de 1997 ”Trois frères pour une vie”. Pour assurer la transmission de leur exploitation productrice de reblochon, forte d’une centaines de vaches, ces paysans ont passé le relai à leur neveu Patrick et à sa femme Hélène. Aujourd’hui, on retrouve les frères Bertrand âgés, et leurs petits neveux, Marc et Alex, devenus adultes, qui ont repris l’exploitation.
Gilles Perret a su mettre en scène cette famille en reprenant les séquences de l’époque pour les confronter à la réalité d’aujourd’hui. Il nous permet de rentrer au cœur ce cette famille d’agriculteur, représentatif du monde agricole de Haute-Savoie. Des paysans durs à la tâche qui aime leur métier sans trop se soucier de l’aspect mercantile
Le cliché habituel qui colle à la peau des paysans de Haute-Savoie, véhiculé par certains citadins méprisants est celui de ”bouseux incultes”. Gilles Perret, qui les connaît bien conteste cet à priori : « Si on s’en tient à leur apparence on peut se dire que ce sont des paysans qui ne sortent jamais de chez eux, qui n’ont pas grand chose à dire. Or, quand on leur donne le temps, ils développent un discours et une philosophie de l’existence. Il émane d’eux une intelligence et une honnêteté par rapport à leur vie qui est remarquable. Ils s’expriment aussi très bien, dans la clarté et la justesse des mots, et ne s’évertuent pas à rompre un silence pour parler à tout prix. (…) Il s’agit avant tout ”de ne pas faire la malin”. On reste digne et droit, avec une philosophie très matérialiste.”
”J’ai laissé la réflexion d’André vis-à-vis des écologistes au risque de faire réagir le public qui suit mon travail. Je me le permets car je mets au défi quiconque de trouver une personne plus écologiste que les Bertrand”.
Toutefois, si Gilles Perret reconnaît l’intérêt des petites exploitations bio, principalement maraîchères ou produisant des fromages de chèvre ou de brebis, il considère qu’elles n’ont pas la capacité de produire suffisamment pour nourrir la France. Pour lui, la ferme des Bertrand représente le modèle à suivre. Si les trois frères ont accepté de se mécaniser, c’est essentiellement pour alléger leur travail physique.: ”On pourrait critiquer l’arrivée des robots, qui serait la marque du productivisme ou de la déshumanisation. mais de quel droit les juger ? La mécanisation a amélioré le sort des travailleurs, en particulier sur les tâches pénibles et répétitives. De plus, ”l’appellation d’origine contrôlée du reblochon définit une zone exclue de la loi du marché répondant à un modèle anti-libéral qui permet à ces agriculteurs de pouvoir continuer leur activité (…)”.