ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Le troisième long-métrage documentaire réalisé par Tal Barda, débute par le constat qu’il « manque un Nelson Mandela à la Palestine ». Sans que ce soit jamais formulé explicitement, tout ce documentaire biographique tend à prouver qu’Izzeldine Abuelaish pourrait endosser ce rôle. Les parallèles entre les deux hommes ne manquent pas. Tous deux sont issus d’une minorité opprimée, ont violemment subi les foudres de leurs ennemis, sans jamais perdre la conviction que la solution aux maux de leurs peuples est de tendre la main à ces mêmes ennemis.
Hélas, la comparaison s’arrête ici. Il ne semble pas qu’Israël soit pour l’instant disposé à accepter cette main tendue. Les refus répétés des cours de justice israéliennes de reconnaître que la frappe ayant tué ses trois filles était une erreur en sont la preuve. Côté palestinien on se tourne encore massivement vers le Hamas et la solution martiale. En 2008 Abuelaish avait échoué à se faire élire à l’assemblée face à un candidat du groupe considéré comme terroriste, ou résistant, selon les points de vue.
Pour retracer le parcours du docteur Abuelaish sur plus d’un demi-siècle, Tal Barda a recours aux témoignages face caméra, aux images d’archives et même au film d’animation, afin de reconstituer ce qui peut l’être. Bien sûr il aurait été indécent, voir même contre-productif, de reconstituer la journée du 16 juillet 2009 qui a vu la mort de quatre adolescentes de la famille du docteur. Parfois les mots ont encore plus d’impact que les images et on ne peut rester de marbre face au récit d’un père toujours en deuil quinze ans après les faits.
Difficile également de rester insensible devant le témoignage d’une des filles rescapées du docteur, Shatah, sévèrement blessée au visage et au bras par l’obus qui a tué ses sœurs. Les images d’archives nous montrent une convalescente dont on a peine à croire qu’elle se remettra de ses blessures. C’est pourtant le cas aujourd’hui et à l’image de son père elle s’efforce de n’avoir ni haine ni rancœur et de croire en un avenir pacifié.
Benjamin Bidolet (Abus de ciné)
Soirée Rencontre
lundi 19 mai
à 20h00
suivi d'un débat avec Amnesty International
Soirée organisée en collaboration avec Amnesty International
UN MÉDECIN POUR LA PAIX
de Tal Barda
Documentaire
Canada - 2024 - 1h32 - VOST
Izzeldin Abuelaish, premier médecin palestinien à travailler dans un hôpital israélien, voit sa maison bombardée en 2009, tuant trois de ses filles et une nièce. Malgré cette tragédie, il trouve la force de parler d'espoir et de réconciliation. Exilé depuis au Canada, il milite sans relâche pour la paix entre Israël et la Palestine, ce qui lui vaudra d’être nominé cinq fois pour le Prix Nobel de la Paix.
https://www.destinydistribution.com/distribution/un-m%C3%A9decin-pour-la-paix/
A PROPOS
Le troisième long-métrage documentaire réalisé par Tal Barda, débute par le constat qu’il « manque un Nelson Mandela à la Palestine ». Sans que ce soit jamais formulé explicitement, tout ce documentaire biographique tend à prouver qu’Izzeldine Abuelaish pourrait endosser ce rôle. Les parallèles entre les deux hommes ne manquent pas. Tous deux sont issus d’une minorité opprimée, ont violemment subi les foudres de leurs ennemis, sans jamais perdre la conviction que la solution aux maux de leurs peuples est de tendre la main à ces mêmes ennemis.
Hélas, la comparaison s’arrête ici. Il ne semble pas qu’Israël soit pour l’instant disposé à accepter cette main tendue. Les refus répétés des cours de justice israéliennes de reconnaître que la frappe ayant tué ses trois filles était une erreur en sont la preuve. Côté palestinien on se tourne encore massivement vers le Hamas et la solution martiale. En 2008 Abuelaish avait échoué à se faire élire à l’assemblée face à un candidat du groupe considéré comme terroriste, ou résistant, selon les points de vue.
Pour retracer le parcours du docteur Abuelaish sur plus d’un demi-siècle, Tal Barda a recours aux témoignages face caméra, aux images d’archives et même au film d’animation, afin de reconstituer ce qui peut l’être. Bien sûr il aurait été indécent, voir même contre-productif, de reconstituer la journée du 16 juillet 2009 qui a vu la mort de quatre adolescentes de la famille du docteur. Parfois les mots ont encore plus d’impact que les images et on ne peut rester de marbre face au récit d’un père toujours en deuil quinze ans après les faits.
Difficile également de rester insensible devant le témoignage d’une des filles rescapées du docteur, Shatah, sévèrement blessée au visage et au bras par l’obus qui a tué ses sœurs. Les images d’archives nous montrent une convalescente dont on a peine à croire qu’elle se remettra de ses blessures. C’est pourtant le cas aujourd’hui et à l’image de son père elle s’efforce de n’avoir ni haine ni rancœur et de croire en un avenir pacifié.
Benjamin Bidolet (Abus de ciné)