ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
C’est l’histoire d’un homme à la volonté de fer, Charles Aznavour, né Aznavourian il y a cent ans. De son enfance de fils d’Arméniens réfugiés à Paris à ses débuts en duo avec Pierre Roche, puis de sa rencontre avec Edith Piaf jusqu’à ses premiers succès et son ascension phénoménale, le long parcours compliqué de celui qui deviendra l’auteur et interprète mondialement célébré de 1 300 chansons est ici scruté en cinq chapitres.
Substituer le corps, le visage et la voix d’un acteur à ceux d’une personnalité populaire gravés dans la mémoire collective tient du pari impossible. Il faut, de fait, un temps d’adaptation pour voir en Tahar Rahim (« Un prophète », « Désigné coupable »), passablement grimé, ce monument de la chanson française. La belle présence de Bastien Bouillon (Roche) et de Marie-Julie Baup (Piaf) apporte beaucoup.
Mais la magie opère vraiment à partir du moment où le chanteur, sans avenir, au dire de tous, en raison de sa petite taille et de sa voix voilée, décide de faire opérer son nez imposant. Tahar Rahim, libéré de quelques prothèses, se fond alors dans le personnage et parvient à rendre sa gestuelle et son énergie, notamment dans les interprétations de « Je m’voyais déjà » ou « Comme ils disent ».
Pour leur troisième long-métrage après « Patients » et « la Vie scolaire », Mehdi Idir et Grand Corps Malade déploient les grands moyens et en font parfois trop en termes de mise en scène façon looping et caméra tournante. Mais leur regard sur l’homme et l’icône Aznavour a le mérite d’être admiratif sans être hagiographique et les chansons, dont quelques chefs-d’œuvre, font le reste.
Isabelle Danel (L'obs)
Cap ciné
vendredi 8 novembre
à 20h30
Séance en audiodescription avec sous-titrages pour malentendants
MONSIEUR AZNAVOUR
de Mehdi Idir & Grand Corps Malade
avec Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup
FRANCE - 2024 - 2h13
Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu'il n'avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d'une volonté hors norme, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières.
https://www.pathefilms.com/fr/films/monsieur-aznavour/
A PROPOS
C’est l’histoire d’un homme à la volonté de fer, Charles Aznavour, né Aznavourian il y a cent ans. De son enfance de fils d’Arméniens réfugiés à Paris à ses débuts en duo avec Pierre Roche, puis de sa rencontre avec Edith Piaf jusqu’à ses premiers succès et son ascension phénoménale, le long parcours compliqué de celui qui deviendra l’auteur et interprète mondialement célébré de 1 300 chansons est ici scruté en cinq chapitres.
Substituer le corps, le visage et la voix d’un acteur à ceux d’une personnalité populaire gravés dans la mémoire collective tient du pari impossible. Il faut, de fait, un temps d’adaptation pour voir en Tahar Rahim (« Un prophète », « Désigné coupable »), passablement grimé, ce monument de la chanson française. La belle présence de Bastien Bouillon (Roche) et de Marie-Julie Baup (Piaf) apporte beaucoup.
Mais la magie opère vraiment à partir du moment où le chanteur, sans avenir, au dire de tous, en raison de sa petite taille et de sa voix voilée, décide de faire opérer son nez imposant. Tahar Rahim, libéré de quelques prothèses, se fond alors dans le personnage et parvient à rendre sa gestuelle et son énergie, notamment dans les interprétations de « Je m’voyais déjà » ou « Comme ils disent ».
Pour leur troisième long-métrage après « Patients » et « la Vie scolaire », Mehdi Idir et Grand Corps Malade déploient les grands moyens et en font parfois trop en termes de mise en scène façon looping et caméra tournante. Mais leur regard sur l’homme et l’icône Aznavour a le mérite d’être admiratif sans être hagiographique et les chansons, dont quelques chefs-d’œuvre, font le reste.
Isabelle Danel (L'obs)