ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
La thèse centrale du livre de Piketti se fonde sur une “loi fondamentale du capitalisme” qui veut que depuis le début du capitalisme libéral, le rendement du capital a toujours été supérieur à la croissance économique. En conséquence, les propriétaires du capital (notamment les héritiers de gros patrimoines) s’enrichissent plus vite que ceux qui doivent constituer leur patrimoine à la sueur de leur front, et qui dépendent des revenus de leur travail. En effet, les salaires (revenus du travail) augmentent seulement avec la croissance économique. Les personnes qui tirent leurs revenus du capital (dividendes, rentes, plus-values financières ou immobilières, etc) peuvent donc développer leur patrimoine bien plus rapidement que les salariés. Les impôts corrigent ce phénomène, mais pas en cas de croissance molle. Or, Piketti prédit qu’une faible croissance d’environ 1 % sera la norme de ce siècle, en raison du déclin démographique des pays occidentaux, et de la délocalisation d’une partie de la production dans les pays émergents. D’un autre côté, les rentes sur le capital devraient atteindre 4 % en raison notamment d’une fiscalité plus favorable. En outre, les personnes fortunées bénéficient de meilleurs conseils financiers, ont accès à des produits financiers plus rentables, elles peuvent prendre plus de risques, ce qui signifie que leurs placements sont bien plus rentables que ceux des personnes plus modestes qui ne disposent que d’un faible capital.
Piketty conclut que le capitalisme n’est pas un système dans lequel tout le monde a sa chance, mais un système dans lequel toute la richesse est concentrée dans les mains des héritiers d’une petite aristocratie financière.
Pour Piketti, la solution consiste à augmenter la fiscalité des grandes fortunes en leur imposant une taxe de 15% afin de compenser ces inégalités, et une taxation confiscatoire (80 %) des salaires de plus de 500 000 dollars. Pour que ces mesures fonctionnent, il faut une transparence totale sur toutes les transactions bancaires. Enfin, il est également nécessaire de relancer l’inflation pour réduire le rendement du capital.
Mylène Vandecasteele (L'Express)
Ciné doc / Cinélégende
dimanche 15 mars
2020 à 20h00
en présence de David Cayla, économiste, maître de conférence, membre des Economistes Attérés
PAS DE VENTE EN LIGNE
LE CAPITAL AU XXIe SIÈCLE
de Justin Pemberton
Documentaire
FRANCE - NOUVELLE ZÉLANDE - 2020 - 1h43 - VOST
LE CAPITAL AU XXIE SIECLE est l’adaptation d’un des livres les plus importants de ces dernières années.
En mélangeant références à la pop culture et interventions d’experts parmi les plus influents de notre époque, le film est un voyage à travers l’histoire moderne de nos sociétés. Il met en perspective la richesse et le pouvoir d’un côté, et de l’autre le progrès social et les inégalités.
Une réflexion nécessaire pour comprendre le monde d’aujourd’hui.
http://diaphana.fr/film/le-capital-au-xxieme-siecle/
A PROPOS
La thèse centrale du livre de Piketti se fonde sur une “loi fondamentale du capitalisme” qui veut que depuis le début du capitalisme libéral, le rendement du capital a toujours été supérieur à la croissance économique. En conséquence, les propriétaires du capital (notamment les héritiers de gros patrimoines) s’enrichissent plus vite que ceux qui doivent constituer leur patrimoine à la sueur de leur front, et qui dépendent des revenus de leur travail. En effet, les salaires (revenus du travail) augmentent seulement avec la croissance économique. Les personnes qui tirent leurs revenus du capital (dividendes, rentes, plus-values financières ou immobilières, etc) peuvent donc développer leur patrimoine bien plus rapidement que les salariés. Les impôts corrigent ce phénomène, mais pas en cas de croissance molle. Or, Piketti prédit qu’une faible croissance d’environ 1 % sera la norme de ce siècle, en raison du déclin démographique des pays occidentaux, et de la délocalisation d’une partie de la production dans les pays émergents. D’un autre côté, les rentes sur le capital devraient atteindre 4 % en raison notamment d’une fiscalité plus favorable. En outre, les personnes fortunées bénéficient de meilleurs conseils financiers, ont accès à des produits financiers plus rentables, elles peuvent prendre plus de risques, ce qui signifie que leurs placements sont bien plus rentables que ceux des personnes plus modestes qui ne disposent que d’un faible capital.
Piketty conclut que le capitalisme n’est pas un système dans lequel tout le monde a sa chance, mais un système dans lequel toute la richesse est concentrée dans les mains des héritiers d’une petite aristocratie financière.
Pour Piketti, la solution consiste à augmenter la fiscalité des grandes fortunes en leur imposant une taxe de 15% afin de compenser ces inégalités, et une taxation confiscatoire (80 %) des salaires de plus de 500 000 dollars. Pour que ces mesures fonctionnent, il faut une transparence totale sur toutes les transactions bancaires. Enfin, il est également nécessaire de relancer l’inflation pour réduire le rendement du capital.
Mylène Vandecasteele (L'Express)