ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Passionnée par la culture aborigène, la documentariste Eugénie Dumont est tout d’abord partie à la rencontre de ce peuple autochtone de l’Australie. Malgré les difficultés administratives, elle a fini par faire connaissance avec le clan Goolarabooloo habitant dans la ville de Broome. Si le projet devait initialement être un moyen de mieux connaître la culture de ces gens, l’arrivée de la réalisatrice en pleine bataille juridique contre l’installation d’une usine gazière dirigée par l’entreprise privée Woodside a impliqué une refonte complète des objectifs initiaux. Ainsi, Eugénie Dumont, tout en présentant les grandes lignes de la culture locale, se livre avant toute chose à la description d’un combat pour le maintien du patrimoine culturel et naturel aborigène.
Pour convaincre le spectateur, elle expose bien évidemment longuement le point de vue des militants aborigènes, mais laisse également la parole à quelques responsables politiques favorables à l’implantation d’une usine qui rapporterait une petite fortune à la région. Pourtant, grâce à un exposé très clair, la réalisatrice démontre avec limpidité la nocivité de cette future exploitation du gaz. Non content d’exproprier les aborigènes, la société Woodside participerait à la ruine totale de l’environnement local avec comme risque la disparition des baleines et autres espèces animales menacées. Elle interroge pour cela des scientifiques, des responsables d’ONG et des militants écologistes, tout en décrivant pas à pas leur lutte quotidienne. Même si son discours est nécessairement orienté par sa prise de position contre la compagnie privée, elle n’oublie pas de signaler que de nombreux Blancs d’origine anglaise soutiennent les initiatives des aborigènes et qu’a contrario certains de ces autochtones n’hésitent pas à vendre leur patrimoine aux grosses compagnies par appât du gain facile.
Au passage, Eugénie Dumont n’oublie pas de faire aussi du cinéma en soignant sa photographie – on peut admirer de superbes plans des paysages australiens – ainsi que son ambiance musicale grâce à une excellente partition qui épouse parfaitement le sujet. On retient donc de ce long-métrage l’incroyable courage de ces hommes et de ces femmes qui luttent tel David contre Goliath contre les puissances de l’argent et la cupidité humaine. Quoi de plus émouvant que de voir ces gens s’asseoir pacifiquement sur une route, alors que les forces de l’ordre chargent à coups de matraques, d’autant que l’issue du combat fut positive, avec un arrêt du projet d’implantation. Heritage Fight est donc un beau documentaire, à la fois sur le plan visuel et humain.
avoir-alire.com
Ciné doc
jeudi 15 janvier
2015 à 20h15
suivi d'une rencontre avec Eugénie Dumont, réalisatrice
En collaboration avec ATTAC 49 et l'association Cinéma Parlant
HÉRITAGE FIGHT
de Eugénie Dumont
Documentaire
France - Australie - 2012 -1h30 - version originale sous-titrée
Au cœur de la dernière contrée sauvage d’Australie, une communauté aborigène, les Goolarabooloo, doit faire face au projet d’implantation de la plus grande usine à gaz au monde soutenu par le gouvernement.
Aborigènes et citoyens solidaires décident alors de s'unir pour défendre ce qui n’a pas de prix : une terre, une vision du monde, et plus que tout, un héritage culturel. Commence alors un combat à l’issue inattendue…
https://www.facebook.com/heritagefight?fref=ts
A PROPOS
Passionnée par la culture aborigène, la documentariste Eugénie Dumont est tout d’abord partie à la rencontre de ce peuple autochtone de l’Australie. Malgré les difficultés administratives, elle a fini par faire connaissance avec le clan Goolarabooloo habitant dans la ville de Broome. Si le projet devait initialement être un moyen de mieux connaître la culture de ces gens, l’arrivée de la réalisatrice en pleine bataille juridique contre l’installation d’une usine gazière dirigée par l’entreprise privée Woodside a impliqué une refonte complète des objectifs initiaux. Ainsi, Eugénie Dumont, tout en présentant les grandes lignes de la culture locale, se livre avant toute chose à la description d’un combat pour le maintien du patrimoine culturel et naturel aborigène.
Pour convaincre le spectateur, elle expose bien évidemment longuement le point de vue des militants aborigènes, mais laisse également la parole à quelques responsables politiques favorables à l’implantation d’une usine qui rapporterait une petite fortune à la région. Pourtant, grâce à un exposé très clair, la réalisatrice démontre avec limpidité la nocivité de cette future exploitation du gaz. Non content d’exproprier les aborigènes, la société Woodside participerait à la ruine totale de l’environnement local avec comme risque la disparition des baleines et autres espèces animales menacées. Elle interroge pour cela des scientifiques, des responsables d’ONG et des militants écologistes, tout en décrivant pas à pas leur lutte quotidienne. Même si son discours est nécessairement orienté par sa prise de position contre la compagnie privée, elle n’oublie pas de signaler que de nombreux Blancs d’origine anglaise soutiennent les initiatives des aborigènes et qu’a contrario certains de ces autochtones n’hésitent pas à vendre leur patrimoine aux grosses compagnies par appât du gain facile.
Au passage, Eugénie Dumont n’oublie pas de faire aussi du cinéma en soignant sa photographie – on peut admirer de superbes plans des paysages australiens – ainsi que son ambiance musicale grâce à une excellente partition qui épouse parfaitement le sujet. On retient donc de ce long-métrage l’incroyable courage de ces hommes et de ces femmes qui luttent tel David contre Goliath contre les puissances de l’argent et la cupidité humaine. Quoi de plus émouvant que de voir ces gens s’asseoir pacifiquement sur une route, alors que les forces de l’ordre chargent à coups de matraques, d’autant que l’issue du combat fut positive, avec un arrêt du projet d’implantation. Heritage Fight est donc un beau documentaire, à la fois sur le plan visuel et humain.
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