ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Réalisateur chaleureux adepte des comédies sociales, Cédric Klapisch nous a souvent proposé de judicieux portraits sur la nouvelle génération avec Le péril jeune ou L’auberge espagnole plus récemment mais nous a aussi régalé de belles tranches de vie avec Un air de famille. Délaissant l’esprit choral qui a marqué la plupart de ses films pour ne se consacrer qu’à une fratrie de trois personnages, Klapisch continue à s’intéresser à l’émancipation forcée que les événements de la vie vous forcent à prendre, à la transmission générationnelle et aux liens familiaux.
Se souvenant que c’est son père qui l’a initié à la dégustation du vin, c’est au cœur des vignobles de Bourgogne (là où se concentrent essentiellement les petites exploitations familiales) qu’il choisit de planter le décor de cette chronique grave et tendre qui se déroule au rythme des quatre saisons, prétexte à établir un intéressant parallèle entre les cycles de la nature et l’évolution d’une famille. Pour ce retour à ses (nos) racines, il use de ses armes habituelles : sincérité et émotion additionnées d’un juste trait d’humour.
Qu’il s’agisse de faire vivre ses personnages au rythme trépidant des mégapoles mondiales ou de les installer au cœur de nos vertes campagnes, Klapisch enrichit avec la même dextérité chacun de ses scénarios d’une infinité de détails minutieusement étudiés auxquels le spectateur peut s’identifier et qui donnent cette sensation qu’il y a un peu de nous dans cette histoire. Car si l’action avance lentement au bon vouloir de la nature et si le cadre de la Bourgogne, magnifiée par de chauds éclairages apporte son lot de sérénité, aucun des tracas du quotidien n’est occulté. Mêlant habilement, sous la forme de ce qui pourrait s’apparenter à un documentaire, la description poussée du travail exigeant de viticulteur (de la date du démarrage de la récolte à la mise en bouteilles) aux difficultés tant pécuniaires que sentimentales de ces trois jeunes gens face à cet héritage, le film nous abreuve sans jamais forcer le trait de bons moments de mélancolie, d’enthousiasme, de crédibilité et d’humour et nous attache aux personnages, modestes héros, résistant plutôt bien que mal aux aléas de la vie et incarnés avec brio par un trio de jeunes comédiens au talent incontestable.
C’est le désormais incontournable Pio Marmaï qui se glisse dans la peau du fils aîné. Tiraillé entre sa vie désormais établie à des milliers de kilomètres de sa terre natale, son désir de régler ses comptes avec son père et ses devoirs de plus grand de la fratrie, il est le personnage-miroir de cette génération éternellement chère au réalisateur, peuplée de ceux qui se construisent dans le voyage mais aussi et surtout dans l’expérience humaine. Sa stature d’être authentique oscillant entre hésitation et virilité contribue largement à la crédibilité du récit. C’est pourtant Juliette (Ana Girardot) qui semble bien être le pivot de cette aventure familiale. Du vivant de son père, elle avait l’habitude de travailler au domaine qu’elle n’a jamais quitté. Toutes les décisions qui comptent passent par elle. Dans ce monde impitoyable d’hommes, la grâce d’Ana Girardot nourrit son personnage d’une fragilité vivifiante sans jamais démentir sa force émouvante. Quant à François Civil, (le petit frère Jérémie) récemment mis en valeur dans la série télévision Dix pour cent, c’est par lui que la légèreté arrive. Il est pourtant le moins bien doté. Empêtré dans des relations compliquées avec un beau-père autoritaire, il a peine à gagner son émancipation. Une discussion houleuse entre ces deux êtres diamétralement opposés constitue l’une des scènes les plus hilarantes du film.
Nul doute que la l’ambiance chaleureuse et la simplicité bienveillante autour de ce thème universel de la transmission familiale iront droit au cœur des spectateurs et sauront les rassembler
Claudine Levanneur (avoiralire.com)
Soirée rencontre
jeudi 10 octobre
2024 à 20h00
Suivie d’un temps d’échange autour des liens familiaux,
en présence des médiateurs familiaux de l’UDAF 49 et de Médiations 49
Soirée organisée en collaboration avec Médiations 49 et UDAF 49 dans le cadre de la 6ème Semaine internationale de la médiation
CE QUI NOUS LIE
de Cédric Klapisch
Avec Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil
FRANCE - 2016 - 1h53
Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui s’enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils fabriquent.
A PROPOS
Réalisateur chaleureux adepte des comédies sociales, Cédric Klapisch nous a souvent proposé de judicieux portraits sur la nouvelle génération avec Le péril jeune ou L’auberge espagnole plus récemment mais nous a aussi régalé de belles tranches de vie avec Un air de famille. Délaissant l’esprit choral qui a marqué la plupart de ses films pour ne se consacrer qu’à une fratrie de trois personnages, Klapisch continue à s’intéresser à l’émancipation forcée que les événements de la vie vous forcent à prendre, à la transmission générationnelle et aux liens familiaux.
Se souvenant que c’est son père qui l’a initié à la dégustation du vin, c’est au cœur des vignobles de Bourgogne (là où se concentrent essentiellement les petites exploitations familiales) qu’il choisit de planter le décor de cette chronique grave et tendre qui se déroule au rythme des quatre saisons, prétexte à établir un intéressant parallèle entre les cycles de la nature et l’évolution d’une famille. Pour ce retour à ses (nos) racines, il use de ses armes habituelles : sincérité et émotion additionnées d’un juste trait d’humour.
Qu’il s’agisse de faire vivre ses personnages au rythme trépidant des mégapoles mondiales ou de les installer au cœur de nos vertes campagnes, Klapisch enrichit avec la même dextérité chacun de ses scénarios d’une infinité de détails minutieusement étudiés auxquels le spectateur peut s’identifier et qui donnent cette sensation qu’il y a un peu de nous dans cette histoire. Car si l’action avance lentement au bon vouloir de la nature et si le cadre de la Bourgogne, magnifiée par de chauds éclairages apporte son lot de sérénité, aucun des tracas du quotidien n’est occulté. Mêlant habilement, sous la forme de ce qui pourrait s’apparenter à un documentaire, la description poussée du travail exigeant de viticulteur (de la date du démarrage de la récolte à la mise en bouteilles) aux difficultés tant pécuniaires que sentimentales de ces trois jeunes gens face à cet héritage, le film nous abreuve sans jamais forcer le trait de bons moments de mélancolie, d’enthousiasme, de crédibilité et d’humour et nous attache aux personnages, modestes héros, résistant plutôt bien que mal aux aléas de la vie et incarnés avec brio par un trio de jeunes comédiens au talent incontestable.
C’est le désormais incontournable Pio Marmaï qui se glisse dans la peau du fils aîné. Tiraillé entre sa vie désormais établie à des milliers de kilomètres de sa terre natale, son désir de régler ses comptes avec son père et ses devoirs de plus grand de la fratrie, il est le personnage-miroir de cette génération éternellement chère au réalisateur, peuplée de ceux qui se construisent dans le voyage mais aussi et surtout dans l’expérience humaine. Sa stature d’être authentique oscillant entre hésitation et virilité contribue largement à la crédibilité du récit. C’est pourtant Juliette (Ana Girardot) qui semble bien être le pivot de cette aventure familiale. Du vivant de son père, elle avait l’habitude de travailler au domaine qu’elle n’a jamais quitté. Toutes les décisions qui comptent passent par elle. Dans ce monde impitoyable d’hommes, la grâce d’Ana Girardot nourrit son personnage d’une fragilité vivifiante sans jamais démentir sa force émouvante. Quant à François Civil, (le petit frère Jérémie) récemment mis en valeur dans la série télévision Dix pour cent, c’est par lui que la légèreté arrive. Il est pourtant le moins bien doté. Empêtré dans des relations compliquées avec un beau-père autoritaire, il a peine à gagner son émancipation. Une discussion houleuse entre ces deux êtres diamétralement opposés constitue l’une des scènes les plus hilarantes du film.
Nul doute que la l’ambiance chaleureuse et la simplicité bienveillante autour de ce thème universel de la transmission familiale iront droit au cœur des spectateurs et sauront les rassembler
Claudine Levanneur (avoiralire.com)