ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
« Une institution, c’est un lieu d’échanges, c’est un lieu où le commerce, c’est-à-dire les échanges, devient possible. Donc le problème, à Saint-Alban, était simplement de faire que dans l’hôpital soit possible qu’il existe des institutions. […] Rien ne va jamais de soi. Le travail n’est jamais terminé qui transforme un établissement de soins en institution, une équipe soignante en collectif. C’est l’élaboration constante des moyens matériels et sociaux, des conditions conscientes et inconscientes d’une psychothérapie. Et celle-ci n’est pas le fait des seuls médecins ou spécialistes, mais d’un agencement complexe où les malades eux-mêmes ont un rôle primordial. » (François Tosquelles)
À Saint Alban, citadelle égarée dans les paysages austères et battus par les vents du Gévaudan, en un temps de barbarie théorisée, des hommes remarquables se sont engagés dans une tentative de libération tant politique qu’humaine.
Tout part d’une rencontre en 1939. Celle de quatre hommes, psychiatres et résistants : Paul Balvet, Lucien Bonnafé, François Tosquelles et André Chaurand. Pendant la Seconde guerre mondiale, en pleine Occupation, ils ont recueillis les proscrits de tous bords, intellectuels, artistes, résistants, juifs, anti-franquistes… avec la collaboration des malades pour, ensemble, repenser la folie, briser les barreaux de l’asile. Ce bouillonnement intellectuel et politique allait révolutionner la psychiatrie.
Par le souvenir, les images filmées hier et aujourd’hui, par les textes de ceux qui vécurent et œuvrèrent à Saint Alban et par les témoignages ; par un travail de création qui nous rapproche de la perception des personnages, particulièrement des malades, le film redonne vie à ces insoumis et nous entraîne dans leur aventure.
Ciné doc
jeudi 13 décembre
2018 à 20h00
en présence de la réalisatrice
Soirée organisée en collaboration avec ACSM Angers (Association Culturelle en Santé Mentale) et l'association Cinéma Parlant .
SAINT ALBAN UNE RÉVOLUTION PSYCHIATRIQUE
de Sonia Cantalapiedra
Documentaire
FRANCE - 2017 - 1h00
Tout part d’une rencontre en Lozère. Celle de quatre hommes, psychiatres et résistants : Paul Balvet, François Tosquelles, Lucien Bonnafé et André Chaurand. En pleine Occupation pendant la Seconde guerre mondiale, 45 000 malades meurent dans les asiles psychiatriques français. Mais pas à Saint Alban. Dans ce château médiéval devenu hôpital psychiatrique en 1821, les quatre jeunes psychiatres cachent ceux que l’ordre en place menace, repensent la folie et brisent les barreaux de l’asile, tout en luttant contre la faim et l’Occupation. C’est l’histoire de ces hommes engagés dans une tentative de libération tant politique qu’humaine que ce film raconte . Leur histoire est celle d’une pensée mise en acte qui a inspiré Frantz Fanon et Jean Oury, internes auprès de Tosquelles. Aujourd’hui elle inspire de nouvelles générations de psychiatres, confrontés à de nouvelles formes d’entraves.
A PROPOS
« Une institution, c’est un lieu d’échanges, c’est un lieu où le commerce, c’est-à-dire les échanges, devient possible. Donc le problème, à Saint-Alban, était simplement de faire que dans l’hôpital soit possible qu’il existe des institutions. […] Rien ne va jamais de soi. Le travail n’est jamais terminé qui transforme un établissement de soins en institution, une équipe soignante en collectif. C’est l’élaboration constante des moyens matériels et sociaux, des conditions conscientes et inconscientes d’une psychothérapie. Et celle-ci n’est pas le fait des seuls médecins ou spécialistes, mais d’un agencement complexe où les malades eux-mêmes ont un rôle primordial. » (François Tosquelles)
À Saint Alban, citadelle égarée dans les paysages austères et battus par les vents du Gévaudan, en un temps de barbarie théorisée, des hommes remarquables se sont engagés dans une tentative de libération tant politique qu’humaine.
Tout part d’une rencontre en 1939. Celle de quatre hommes, psychiatres et résistants : Paul Balvet, Lucien Bonnafé, François Tosquelles et André Chaurand. Pendant la Seconde guerre mondiale, en pleine Occupation, ils ont recueillis les proscrits de tous bords, intellectuels, artistes, résistants, juifs, anti-franquistes… avec la collaboration des malades pour, ensemble, repenser la folie, briser les barreaux de l’asile. Ce bouillonnement intellectuel et politique allait révolutionner la psychiatrie.
Par le souvenir, les images filmées hier et aujourd’hui, par les textes de ceux qui vécurent et œuvrèrent à Saint Alban et par les témoignages ; par un travail de création qui nous rapproche de la perception des personnages, particulièrement des malades, le film redonne vie à ces insoumis et nous entraîne dans leur aventure.